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En Haute-Garonne, de nombreux enfants en situation de handicap ne font pas leur rentrée scolaire. En cause : le manque d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et l’absence de places dans les instituts spécialisés. Depuis mai 2022, l’association toulousaine ResÔ H’and Family accompagne gratuitement une vingtaine de familles par an grâce au soutien des pouvoirs publics.

Chaque rentrée scolaire, en Haute-Garonne, des enfants en situation de handicap ne trouvent pas leur place à l’école. À Toulouse, l’association ResÔ H’and Family accompagne une vingtaine de familles par an laissées sans solution, faute d’AESH ou d’accueil en établissement spécialisé.

Rompre l’isolement des familles

« On va accompagner des familles dont les enfants n’ont pas de place à l’école parce que leur handicap est trop lourd, ou parce qu’il faudrait une aide humaine qui n’est pas attribuée », explique Marianne Rami, coordinatrice de l’association. Résultat : certains enfants attendent des semaines, parfois des mois, avant de rejoindre leur classe.

« Il n’y a pas de rentrée, ou alors elle est échelonnée sans qu’on sache quand », résume-t-elle.

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Chaque année, une vingtaine de familles bénéficient de visites régulières à domicile : « l’idée, c’est que malgré l’absence d’école, les familles ne soient pas toutes seules. On les met en lien avec des ludothèques, des associations de parents, tout ce qui peut recréer du lien social », précise-t-elle.

Une action gratuite et professionnelle

Composée de deux professionnelles, l’association intervient toutes les semaines ou tous les quinze jours directement chez les familles, évitant des déplacements souvent compliqués. « On ne demande pas de participation financière, ce qui permet d’accompagner aussi les familles les plus démunies », souligne Marianne Rami.

Les enfants créent du lien entre eux.

Les enfants créent du lien entre eux.
ResÔ H’and Family

Pour Marianne Rami, la mesure prioritaire serait de renforcer les moyens humains et spécialisés. « Il faut développer la prise en charge en établissement et attribuer davantage d’aides humaines pour que les classes soient moins en souffrance », plaide-t-elle.

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En attendant, l’association continue son travail de terrain. « Notre objectif, c’est que chaque famille qui nous est adressée, puisse être soutenue et ne reste jamais seule », conclut la coordinatrice.