Par
Léa Afonso
Publié le
2 sept. 2025 à 7h12
Les tunneliers avancent à Toulouse. Depuis plusieurs mois, les cinq machines colossales chargées de creuser le futur métro de la Ville rose progressent mètre après mètre. Et en ce début septembre, l’une d’elles, « Marie-Thérèse de Villeneuve Arifat », est en train de franchir une étape majeure : le percement de la station Matabiau-Gare, l’un des points les plus délicats de tout le tracé.
Une station stratégique
« Entre aujourd’hui (lundi 1ᵉʳ septembre, NDLR) et demain (mardi 2 septembre, NDLR), Marie-Thérèse de Villeneuve Arifat devrait achever le percement de la station Matabiau Gare. Cela peut tomber aujourd’hui, dans la nuit ou demain », confie Tisséo en début de semaine.
Une annonce qui sonne comme un soulagement. La zone Matabiau concentre en effet plusieurs complexités techniques : proximité immédiate des rails ferroviaires, passage sous le tunnel de la ligne A du métro existant, franchissement du Canal du Midi et « fondations des bâtiments existants dans le secteur » précise Tisséo. Autant de contraintes qui ont imposé de creuser cette station à 30 mètres de profondeur, l’une des plus enfouies de la future ligne C donc.
Un percement sous cloche
À la différence de certaines stations précédentes, spectaculaires par leur percement visible de tous, Matabiau reste invisible aux regards. « Contrairement à Limayrac, par exemple, où l’on avait pu observer la machine en action, ici cela n’est pas possible. Le tunnelier fonctionne sous cloche, dans une sorte de chambre qui masque complètement son travail », précise Tisséo.
Déjà 30 % du chemin parcouru
Après Matabiau, Marie-Thérèse de Villeneuve Arifat poursuivra sa route vers la station François-Verdier, autre point sensible où elle croisera cette fois la ligne B. Pour l’heure, le tunnelier a parcouru 1,2 km, soit 30 % de son parcours total de 4 km. À l’échelle de la future ligne C, ce sont déjà 42 % du tracé qui sont creusés.
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