Mardi 2 septembre 2025 – La France et l’Allemagne ont officiellement appelé à un « progrès rapide » dans les négociations du paquet Omnibus, qui vise à simplifier les règles de reporting de durabilité (ESG) imposées aux entreprises européennes. L’information a été révélée par Responsible Investor dans son édition du jour.

Pourquoi cet appel est important

Les règles actuelles de transparence et de durabilité – qu’il s’agisse de la CSRD (reporting extra-financier), de la CSDDD (devoir de vigilance), de la taxonomie européenne ou encore du CBAM (mécanisme carbone aux frontières) – sont jugées complexes et coûteuses à mettre en œuvre, notamment pour les PME.

Paris et Berlin demandent que l’UE adopte un principe de « 1 pour 1 », c’est-à-dire que chaque nouvelle obligation de reporting doit être compensée par la suppression d’une exigence existante. L’objectif étant d’alléger la charge administrative sans renoncer aux ambitions climatiques et sociales.

Les prochaines étapes des négociations

  • Fin 2025 / début 2026 : ouverture des trilogues entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission. Ces discussions finaliseront le texte.
  • Décembre 2025 (au plus tôt) : possible adoption du paquet Omnibus I.
  • 2026 : mise en œuvre progressive, avec un allègement attendu des obligations pour certaines entreprises (reporting allégé, seuils relevés pour l’applicabilité des règles).

En parallèle, la directive “Stop-the-Clock” publiée le 16 avril 2025 a déjà repoussé l’application de plusieurs obligations ESG, donnant un répit bienvenu aux entreprises.

Les enjeux pour les PME

Pour les entreprises européennes, notamment les PME, ces ajustements pourraient changer la donne. Ils visent à concilier ambition climatique et compétitivité économique, alors que les acteurs privés dénoncent depuis plusieurs années une inflation réglementaire qui menace leur croissance.