Quel club a le plus dépensé cet été ? Lequel a le plus vendu ? Quel bilan pour l’OL dont les comptes étaient dans le rouge il y a deux mois ? On fait le point sur le mercato du championnat de France.
Combien les clubs de Ligue 1 ont-ils dépensé cet été ?
Selon le site spécialisé Transfermarkt, les dix-huit clubs de Ligue 1 ont acheté pour 661 millions d’euros au total. C’est un peu moins que le championnat d’Espagne (684 M) et nettement moins que ceux d’Allemagne (855 M), d’Italie (1,1 Mda) et bien sûr d’Angleterre (3,5 Mda).
Est-ce un record ?
Non, on en est même loin. C’est moins qu’à l’été 2024 (741 M) et surtout qu’à l’été 2023, où la Ligue 1 avait lâché 912 M€ sur des joueurs. À lui seul, le PSG comptait pour 349,5 M€ d’achats, soit 38% du total. Le chiffre du mercato passé confirme l’idée selon laquelle le championnat de France, impacté par la crise des droits TV, doit se serrer la ceinture.
Quel est le transfert le plus cher ?
La palme revient logiquement à un joueur du Paris Saint-Germain, en l’occurrence Ilya Zabarnyi. Le défenseur ukrainien a été arraché à Bournemouth pour 63 M€. Son dauphin est… l’autre recrue parisienne, le gardien Lucas Chevalier, que Lille a vendu pour 40 M€. L’ailier brésilien Igor Paixão, pour qui Marseille a versé 30 M€ au Feyenoord Rotterdam, complète le podium.
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Quel club a le plus dépensé ?
Pour la première fois depuis 2020, le PSG n’est pas le club le plus dépensier de Ligue 1 sur un mercato estival. Strasbourg a déboursé 127,5 M€ à travers douze joueurs, sans compter quatre arrivées en prêt et deux qui étaient libres de tout contrat.
Quel club a le plus vendu ?
Plusieurs clubs ont profité du mercato pour renflouer leurs caisses, mais personne ne l’a davantage fait que l’AS Monaco. Le club du Rocher a vendu pour 116,5 M€ en cumulé. Lille, Nice et Lyon ont aussi franchi la barre des 100 millions. L’ensemble des écuries de L1 ont vendu pour un milliard d’euros.
Comment expliquer la furia strasbourgeoise ?
Avec dix-huit recrues, Strasbourg a signé un mercato sans précédent. Le club alsacien, qualifié pour la Ligue Conférence après une belle saison (7e), le doit à son propriétaire, BlueCo. Le consortium, dont fait partie le milliardaire américain Todd Boehly, détient aussi Chelsea en Angleterre.
De gauche à droite, Félix Lemaréchal et trois recrues estivales de Strasbourg : Joaquin Panichelli, Valentin Barco et Kendry Paez.
Icon Sport / Icon Sport
On constate ainsi que les Blues ont vendu deux joueurs au Racing (Mathis Amougou et Ishé Samuels-Smith), en ont prêté trois (Mamadou Sarr, Kendry Paez et Mike Penders) et ont résilié le contrat de Ben Chilwell pour qu’il parte en Alsace. Sa plus grosse recrue est Julio Enciso, milieu offensif paraguayen acheté 18,5 M€ à Brighton.
Des clubs sont-ils restés à zéro euro de dépense ?
Oui, ils sont deux. Le Havre a, comme presque à chaque fois, opéré sans acheter. «Sur les sept derniers mercatos, six fois nous avons dépensé zéro», rappelait au Figaro le directeur sportif Mathieu Bodmer cet été. Angers, dont la DNCG avait décidé d’un encadrement de la masse salariale et des indemnités en juin dernier, n’a même pas réussi à faire valider le prêt de Rémy Labeau-Lascary (Lens). Pour ces clubs, les prêts ou les joueurs libres sont des solutions priorisées.
Quel bilan pour le Paris FC de la famille Arnault ?
Il était attendu et n’a pas déçu. Le Paris FC, désormais propriété de la famille Arnault (deuxième fortune de France estimée à 116,7 Mda d’euros par Challenge en juillet dernier), a fêté son retour en Ligue 1 à coups de chèques à sept ou huit chiffres. Les 17 M€ envoyés sur le défenseur brésilien Otavio (Porto) en début de mercato avaient donné le ton.
Niveau clinquant, ol y a aussi eu Kevin Trapp, ancien gardien du PSG, Moses Simon, ailier pétillant et star du FC Nantes, Pierre Lees-Melou, plaque tournante du Stade Brestois qui a disputé la Ligue des champions, ou encore lundi le retour en Ligue 1 de Jonathan Ikoné, international français à la relance. Le PFC a décroché sa première victoire de la saison dimanche en dominant Metz (3-2) pour ses grands débuts dans sa nouvelle maison, le stade Jean-Bouin.
Pierre Lees-Melou a quitté le Stade Brestois pour le Paris FC cet été.
FEP / Icon Sport
À deux doigts d’être rétrogradé, comment s’en est sorti Lyon ?
Le 24 juin dernier, la DNCG déclarait la rétrogradation de l’Olympique Lyonnais en Ligue 2. Le 9 juillet, le club se sauvait en appel, mais devait vivre avec un encadrement de la masse salariale et de ses indemnités de transfert. Désormais présidé par Michele Kang, l’OL a vendu massivement (Cherki, Mikautadze, Perri, Benrahma…).
Il s’est aussi déchargé de gros salaires (Matic, Lacazette…), s’offrant ainsi la possibilité de recruter. 105 M€ de vente pour 36,5 M€ de dépensés, la balance est honnête. Le milieu anglais Tyler Morton (ex-Liverpool) a des allures de bonne pioche. L’OL a commencé sa saison sur les chapeaux de roues (3 matches, 3 victoires), une nécessité s’il veut à nouveau finir dans le top 6 de L1, car son effectif n’en a pas forcément le niveau sur le papier.
Combien de champions du monde français évoluent en L1 ?
Elle en compte neuf pour l’instant, dont un qui risque de ne pas faire long feu. Presnel Kimpembe, qui a encore un an de contrat au PSG, est en négociations avancées avec un club qatari d’après L’Équipe . Le mercato est ouvert jusqu’au 16 septembre dans le pays du Golfe.
Les autres champions du monde 2018 sont Djibril Sidibé (Toulouse), Paul Pogba (Monaco), Corentin Tolisso (Lyon), Florian Thauvin (Lens), Benjamin Pavard (Marseille), Lucas Hernandez (Paris SG), Ousmane Dembélé (Paris SG) et Olivier Giroud (Lille). Pogba, Thauvin, Pavard et Giroud ont grossi les rangs de leurs copains d’aventure du Mondial russe cet été.
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