Près de Grenoble, le site de captage d’eau de Rochefort permet d’alimenter 90 % des habitants de la métropole iséroise. Plongée dans cet espace interdit au public où tout est fait pour préserver la pureté de cette eau naturelle.

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C’est un monde ultra-sécurisé, où l’eau est sous haute surveillance. Sur la commune de Varces (Isère), le site de captage de l’eau de Rochefort s’étend sur près 2 300 hectares et permet d’alimenter quelque 220 000 habitants de la métropole de Grenoble.

Le site n’est pas ouvert au public et les téléphones y sont interdits dans l’unique but de préserver la confidentialité du lieu, ainsi que la pureté de l’eau. « L’eau de la rivière du Drac s’infiltre sous le sol. Elle est filtrée naturellement par la géologie du terrain. Elle arrive à proximité des puits, qui descendent jusqu’à 30 mètres de profondeur. Ces puits permettent de pomper cette eau et l’envoyer vers la ville », explique Ariana Numi, cheffe d’exploitation du site de captage.

L’eau de la nappe phréatique du Drac provient du manteau neigeux du massif des Ecrins. Une fois dans la plaine, cette eau met 60 jours à s’infiltrer dans les sols. Le glacier, qui recouvrait autrefois toute la vallée de Grenoble à Chambéry, a laissé des sédiments qui permettent cette filtration naturelle très efficace.

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Près de Grenoble, le site de captage d’eau de Rochefort permet d’alimenter 90 % des habitants de la métropole.

©FTV

Cette eau, propre à la consommation, est contrôlée en permanence. Plusieurs fois par semaine, les équipes techniques descendent dans de larges sous-sols et inspectent les imposants tuyaux. L’eau y est régulièrement testée pour vérifier les quantités de bactéries présentes : « On fait des tests ici parce que c’est de là que l’eau part. Puis, nous pouvons aussi faire des tests régulièrement dans tous les réservoirs alimentés par cette canalisation », raconte Benoit Wirth, technicien.

Les 2 300 hectares autour du captage de l’eau sont sécurisés : pas une goutte de pollution ne doit interférer avec cette source, qui alimente 90 % de la métropole grenobloise. « Cette ressource reste protégée. Elle ne peut pas être polluée par des éléments extérieurs. Il ne faut pas, non plus, perturber le fonctionnement de la nappe et des cours d’eau adjacents. Il faut que cette eau puisse rester propre naturellement en limitant au maximum les interventions humaines. Nous avons donc cette zone préservée », détaille Laura Siefert, vice-présidente de la Métropole de Grenoble en charge du cycle de l’eau.

Chaque année, le réseau accueille des communes supplémentaires. En 2024, les communes de Notre-Dame-de-Commiers, Saint-Georges-de-Commiers, Saint-Egrève et du Fontanil-Cornillon ont été raccordées au réseau d’eau de Rochefort. Au total, 400 000 habitants pourraient profiter de cette ressource inestimable dans les années à venir.