Certains étudiants ont déjà fait leur rentrée, pour d’autres, elle ne sera que la semaine prochaine, mais tous n’ont pas encore trouvé de logement. Un problème récurrent pour les quelque 65 000 étudiants de la métropole grenobloise.
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« Chaque année, au moment de la rentrée, on a des dizaines et des dizaines d’étudiants qui viennent nous voir parce qu’ils sont sans logement », déplore Malo Warin, le secrétaire de la coordination étudiante à Grenoble.
La métropole accueille près de 65 000 étudiants, mais pour beaucoup, se loger relève d’un véritable parcours du combattant. Une situation qui ne date pas d’hier : chaque année, la tension locative ne cesse de s’accentuer.
« Hier, on a croisé, sur le campus, trois ou quatre étudiants qui n’avaient pas de solution de logement pour ce soir, donc on doit s’en occuper pour leur trouver quelque chose au plus vite, » ajoute le jeune homme.
Selon lui, environ 200 étudiants dans la métropole sont en pénurie de logements chaque année.
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La course au logement étudiant à Grenoble
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©France Télévisions / Camille Audiger et Yves-Marie Glo
Yassine et Arthur sont deux étudiants toujours à la recherche d’un logement pour la rentrée. Depuis la fin du mois de juin, ils enchaînent les visites, sans succès.
« On a fait une dizaine de visites et à chacune, c’est un refus pour absolument aucune raison, on n’arrive pas à comprendre pourquoi parce que mon dossier est plutôt solide, j’ai un garant qui gagne suffisamment, » explique Yassine.
Pour son camarade, c’est le même constat.
Je n’ai jamais eu autant de problèmes pour trouver un logement. Ça fait presque trois mois que l’on est dessus.
Claire Ortoland est chargée de location pour l’agence Valoris et, selon elle, plusieurs raisons expliquent cette tension :
« C’est soit parce que le budget de ces étudiants ne va pas être adapté par rapport à la réalité de Grenoble, soit parce que parfois, ils préfèrent attendre jusqu’au dernier moment pour ne pas réserver des logements trop tôt et du coup, quand ils arrivent, ils se retrouvent sans rien. »
Parmi les logements encore sur le marché, certains sont dans des états déplorables, « beaucoup d’étudiants acceptent de vivre dans des logements insalubres, car il vaut mieux ça que de vivre dehors », nous dit Malo Warin de la coordination étudiante.
Des conditions de vie difficiles à supporter pour les étudiants. Kaïna a vécu plusieurs mois dans une chambre de 9 m² dans une résidence avec cuisines partagées : « Il y avait des problèmes d’insalubrité, dans les cuisines communes, il y avait beaucoup d’odeurs, c’était sale, j’ai eu des fuites d’eau et j’avais une difficulté à garder mon appartement propre », témoigne la jeune fille, qui a quitté son logement depuis.
Le CROUS de Grenoble, principal pourvoyeur de logement étudiant, assure de son côté que la situation n’a « rien d’anormal ». Le centre affiche déjà complet malgré la création de nouveaux appartements dans la ville.