Il est 8 h 30 et, comme chaque matin, midi et soir, quatre policiers nationaux surveillent les abords de l’établissement dans cette petite rue, allée du Gâtinais, coincée sous de hauts immeubles. À une petite centaine de mètres d’eux, assis sur un fauteuil lunettes de soleil sur le nez malgré les nuages qui enrobent l’agglomération grenobloise, un homme scrute l’horizon policier sans vergogne. Dans ce quartier miné par le trafic de drogue, quelques trottinettistes quadrillent aussi le secteur dans un ballet qui émeut à peine les habitants. « À notre niveau, on ne peut rien y faire. J’ai grandi ici et je travaille à l’école depuis cinq ans, c’est pour les enfants qu’on est là. »
Les mômes captent toute l’attention de cette Atsem de l’école Elsa-Triolet, dix mois après la suspension du service de cantine scolaire. En cause ?…