Depuis qu’Éric Ciotti a annoncé sa candidature aux élections municipales à Nice, l’ensemble de la presse et des réseaux sociaux s’emballe sur le thème d’un duel fratricide et viril entre deux hommes, comme s’il s’agissait d’un roman ou d’une mauvaise série télévisée.

Nous rejetons cette peopolisation et cette bipolarisation de la vie politique et nous en appelons à la responsabilité collective. Les élections municipales à Nice auront un impact concret sur les conditions de vie de plus de 350 000 Niçoises et Niçoises et 550 000 habitantes et habitants de la Métropole Nice Côte d’Azur.

Nice est confrontée à une crise sociale majeure. Notre territoire fait face à des dérèglements climatiques de plus en fréquents et aux conséquences dramatiques. Notre développement économique s’enferme dans une dépendance au surtourisme. Le narcotrafic étend son emprise, brise des vies et des familles et plonge des quartiers entiers dans la violence et la peur. La corruption et les atteintes à la probité se multiplient, rompant encore un peu plus le lien entre les citoyens et les responsables politiques.

Ni Éric Ciotti ni Christian Estrosi ne proposent de solutions face à ces dangers :

– La trajectoire idéologique et politique d’Éric Ciotti est symptomatique d’une radicalisation progressive et constante vers l’extrême droite, jusqu’à une alliance ouverte avec le Rassemblement National. Éric Ciotti voue un culte à l’autorité, au chef et à l’uniforme. Il est devenu président du Conseil Départemental, dont la compétence première est le domaine social, pour y mener une politique antisociale davantage axée sur la traque des bénéficiaires du RSA, tous supposés fraudeurs, que sur l’aide qui doit leur être apportée pour sortir de la précarité. En tant que député, il n’a eu de cesse d’œuvrer pour une politique toujours plus xénophobe et toujours plus libérale. Une victoire d’Éric Ciotti aux élections signifierait qu’un ralliement à l’extrême droite permet de ravir la 5ème ville de France et Nice deviendrait la première métropole à basculer à l’extrême droite.

 – Christian Estrosi gère la ville de Nice depuis 17 ans. Est-il sérieux lorsqu’il déclare avoir fait l’essentiel de ce qu’il fallait faire à Nice ? Il n’a su enrayer ni la crise sociale, ni la crise climatique, ni l’insécurité. Pire, il a cédé toujours davantage aux lobbies du tourisme et de la spéculation immobilière au détriment des Niçoises et des Niçois. Il se pare d’un discours écologiste alors qu’il prend des décisions climaticides, soutient l’extension de l’aéroport de Nice et refuse la gratuité des transports en commun. Ses décisions, comme la destruction du TNN et d’Acropolis, sont incompréhensibles. Son obsession du tout sécuritaire s’est avérée aussi coûteuse qu’inefficace. Ses postures idéologiques, comme son soutien inconditionnel au gouvernement de Benyamin Netanyahou, enveniment la situation et divisent les habitant-es, au lieu d’apaiser et de rassembler.

 – Eric Ciotti et Christian Estrosi sont tous les deux cernés par les affaires et les procédures judiciaires d’atteintes à la probité. Ils se soucient plus de leur intérêt personnel et de se nuire l’un à l’autre que de l’intérêt général et du bien être des habitant-es.

Face à cela, la constitution d’une liste unique à gauche est un impératif démocratique, social et écologique. Nous avons pris l’initiative, dès le 9 octobre 2024, d’appeler à ce rassemblement l’ensemble des forces politiques et citoyennes écologistes et de gauche. Nous soutenons l’appel citoyen « Reprenons la main » cosigné par plus de 200 personnalités niçoises. Nous saluons la démarche de la France Insoumise, qui appelle à ce même rassemblement et, dans la transparence et la clarté, fait une proposition de liste commune.

Nous œuvrons pour ce rassemblement large, démocratique et ouvert, sur la base d’une démarche citoyenne. Nous ne cesserons de le faire tant que cela sera possible.

Rassemblement citoyen ViVA!