Au pied de l’église du Vœu, dans ce quartier niçois qui bruisse entre tradition et renouveau, une enseigne attire les regards… et désormais les habitués : « La Cantine des Copains ». William Guichessieux et un associé de longue date ont repris le flambeau d’une institution de quartier, avec l’idée simple mais précieuse de recréer une table à l’esprit familial.
« Ici, on voulait quelque chose de chaleureux, de convivial. La cantine, c’est le lieu où l’on partage, où l’on se retrouve, et tout est fait maison, sans congélateur » insiste William.
Une histoire d’amitié et de fidélité au quartier
Avant de s’installer rue Tonduti de l’Escarène, les deux complices avaient déjà fait leurs preuves avec la Galinetta, un bar à crêpes ouvert rue Saint-Jean-Baptiste. C’est en déjeunant régulièrement dans leur établissement actuel qu’ils ont eu le déclic.
« On adorait le concept, ces plats simples et généreux qui faisaient revenir les habitués. Alors quand l’opportunité s’est présentée, on a foncé » raconte le gérant.
Le nom s’est imposé comme une évidence : La Cantine des Copains. « Parce qu’on est copains depuis l’école, et que l’on voulait marquer ce côté amical et accessible, un endroit où tout le monde se sente bien. »
Des plats d’école… revisités
Chaque midi, le plat du jour change et se décline à l’ardoise : lasagnes, farcis niçois, quiches, ou encore jambon rôti maison. Le vendredi, c’est l’aïoli qui prend le relais, « un incontournable qui cartonne. »
[© Transmis à Nice-Presse]
L’esprit est clair : revisiter ces plats que l’on retrouvait à la cantine de l’école, mais en « version maison », cuisinés avec des produits frais issus de circuits courts. « On travaille en local dès que possible. Même notre pain vient de chez Marc Payeur, le boulanger de Pastorelli. »
Les formules suivent le même principe de simplicité assumée : 13,90 euros le plat du jour, 16,90 euros pour entrée + plat ou plat + dessert, et 19,90 euros pour la complète.
Atmosphère familiale et conviviale
À l’intérieur, une vingtaine de couverts seulement. De quoi préserver une ambiance intime. Et la magie opère. « Beaucoup de gens viennent seuls, et au fil du repas, tout le monde finit par discuter. Ça se perd dans les restaurants, mais c’est exactement ce que l’on cherchait à recréer ici. »
La convivialité s’exprime aussi à travers une petite partie épicerie, pensée comme une prolongation du restaurant.
D’ici peu, une vitrine sur rue permettra de proposer en vente à emporter des spécialités locales : pan bagnat, pissaladière ou encore « américains copieux », préparés avec un steak haché fait sur place et des frites artisanales.
Nouvelle dynamique pour le quartier
William et Franck Martin, son associé (et homonyme de l’élu communal), ne s’inquiètent pas de la concurrence alentour. « Au contraire, plus il y a de vie dans le quartier, mieux c’est. Les clients ne vont pas manger tous les jours au même endroit, cela profite à tout le monde. »
Eux misent sur une cuisine authentique et un rapport qualité-prix honnête. Leur recette semble déjà porter ses fruits. « Des clients de La Galineta nous suivent ici. Et petit à petit, une clientèle fidèle s’installe.»