C’est un sentiment d’effroi qui a enserré le cœur de Marseille ce mardi après-midi, face à la folie meurtrière d’un homme muni de couteaux et d’une matraque.
Si son passage à l’acte semble lié à son éviction d’un hôtel pour loyers impayés, cet homme s’en est ensuite pris à d’autres victimes au hasard. Fort heureusement, les policiers nationaux présents sur place l’ont stoppé dans son périple sanguinaire. Sans cela, le bilan aurait très certainement été beaucoup plus lourd.
Pas besoin de polémiques
Présent dans la soirée à Marseille, Bruno Retailleau a évoqué de manière générale la lutte contre « l’immigration clandestine ». L’auteur des faits, de nationalité tunisienne, était pourtant en situation régulière. Son comportement erratique avait en revanche été repéré à Sète où il aurait proféré des propos antisémites devant une mosquée. Des faits signalés par le préfet de l’Hérault sans qu’ils ne donnent lieu à sanction.
Un peu à la manière de François Bayrou qui dénonce la dette générée par son camp politique, Bruno Retailleau a regretté l’insécurité et le laxisme en tant que… ministre de l’Intérieur.
Marseille comme notre pays n’ont pas besoin de vaines polémiques mais d’un service public de la sécurité qui s’appuie sur des forces de police, formées, en nombre suffisant et en confiance avec la population. Mais aussi de prévention et d’une réelle prise en charge de la santé mentale dans notre société.
Tout cela coûte de l’argent, nécessite de la justice fiscale. Tout cela est absolument incompatible avec le budget d’austérité présenté par le gouvernement.