Posted On 18 avril 2025

Il y a ce que vivent les Grenoblois au quotidien, avec encore ces derniers jours une accumulation de tous ces problèmes qui minent la ville. Et en parallèle, il y a ces élus Verts/LFI hors-sol qui poursuivent leur fuite en avant.

VILLENEUVE : NOUVELLE FUSILLADE EN PLEINE JOURNÉE

C’est devenu tellement banal que l’on ne les relève presque plus. Avant-hier en fin de matinée, une fusillade a fait un blessé par balle dans le quartier de la Villeneuve. « Peu avant les faits, un groupe de trois individus a tiré « en l’air ou dans la porte » d’un appartement de la galerie de l’Arlequin « avec un fusil à pompe » rapporte France 3 Alpes. Ils sont ensuite sortis, sont rentrés dans un véhicule et se sont fait tirer dessus. Intimidations et échange de tirs comme si de rien n’était dans la ville apaisée. 


À gauche, après la fusillade à la Villeneuve mercredi matin (source : ‘SaccageGrenoble« , premiers sur l’information). À droite, la page de la majorité municipale Verts/LFI nous explique très sérieusement que « Grenoble se tient aux côtés des Afghan-es dans leur lutte pour retrouver la paix » : on conseille aux Afghans de ne pas se faire trop d’espoir, quand on voit comme ils parviennent à la garantir aux Grenoblois.

DES TIRS LIÉS AU TRAFIC ?

« Il semble que cette affaire ait débuté par l’irruption d’au moins deux hommes dans un appartement situé 100 galerie de l’Arlequin », précise le Dauphiné Libéré. Le quotidien fait ensuite état de tirs à l’extérieur de cette même adresse, laquelle est bien connue pour le trafic de drogue et les dealers qui officient aux alentours. En septembre dernier, le président du groupe d’opposition Alain Carignon interpellait Eric Piolle en conseil municipal à propos de cette adresse. 

LES DEALERS EXPULSENT L’OCCUPANT D’UN APPARTEMENT 

« Une famille à la rue a été logée dans un appartement de “un toit pour tous”. Mais cet appartement précédemment squatté servait de nourrice aux dealers. Cet été, ils ont tenté de récupérer la possession des lieux et sont allés jusqu’à courser le père de famille et tenter de le poignarder. Celui-ci doit désormais se cacher hors du quartier, squattant ailleurs par peur pour sa vie s’il revient dans l’appartement qui lui est dévolu » expliquait-il au conseil municipal. 

En vert, l’évolution des mises en cause pour trafic de stupéfiants à Grenoble. +290% depuis 2016…
« DES MENSONGES » POUR ÉRIC PIOLLE

Pas de quoi motiver Eric Piolle à engager quoi que ce soit. Il avait comme d’habitude répondu avec le mépris qui le caractérise, qualifiant l’alerte d’Alain Carignon de « propos tordus », l’accusant de « salir la ville de Grenoble, salir l’action municipale » (en l’espèce il faudrait plutôt parler d’inaction) et de « propager des mensonges ». La petite musique habituelle des rois de la politique de l’autruche : parce qu’ils sont incapables de s’attaquer aux problèmes, il ne veulent pas qu’ils soient évoqués. 

SÉRIE D’INCENDIES COURS DE LA LIBÉRATION…

Ces derniers jours ont également été marqués par une impressionnante série d’incendies de véhicules. Jeudi, le Cours de la Libération a connu une impressionnante série. Le Dauphiné rapporte que « peu avant 14 heures, deux hommes ont été vus mettre volontairement le feu à une Renault Twingo stationnée à la hauteur du 196 ». Dans la foulée, 3 véhicules ont été incendiés au niveau du 72 vers 15h30, puis un autre au 127 rue des Alliés vers 16h. Le lendemain, un important incendie a encore ravagé 6 voitures en fin de journée au niveau du 45 Cours de la Libération. 

… ET DANS TOUT GRENOBLE

Une hécatombe, et ce n’est pas fini puisque vendredi toujours, c’est du côté du Parc Pompidou, rue Kennedy, que 3 véhicules étaient incendiés. Quelques jours auparavant, le 8 avril, le média en ligne Place Gre’net relevait déjà qu’en une semaine seulement, pas moins de 17 voitures avaient été incendiées dans les différents quartiers de Grenoble. C’est une véritable série noire, qui nuit évidemment aux propriétaires des véhicules, qui créé un climat d’insécurité, mais qui est aussi source d’une pollution de l’air dont on ne parle jamais.


Série d’incendie ces derniers jours (Cours de la Libération, rue Kennedy..).

UN JEUNE POIGNARDÉ DEVANT SON LYCÉE, UNE BALLE À 30 CM D’UN BÉBÉ

Le phénomène fait désormais tâche d’huile dans l’ensemble de la métropole.. et jusqu’aux plus jeunes. Hier à Echirolles, en plein milieu de journée, un jeune de 17 ans a été poignardé devant le lycée Marie-Curie. Il était selon les informations du DL attendu par un groupe d’individus à la sortie. Fin mars, à Saint-Martin d’Hères, un couple a reçu une balle perdue dans son appartement « à 30 centimètres de notre bébé (…) Les bouts de verre sont tombés sur le lit » !

LE DRAME N’EST JAMAIS LOIN

En novembre dernier, c’est un couple habitant au 1er étage à Saint-Bruno qui était passé à 1 mètre d’une balle venue se loger dans leur double vitrage suite à une énième fusillade pour le contrôle du point de deal de la place. Il y a une dizaine de jours, quartier Abbaye-Jouhaux, après des détonations des impacts de tirs ont été retrouvées sur les façades de deux appartements de la rue Jean-Bart. À chaque fois des Grenoblois frôlent le drame.

Rassemblement contre l’insécurité place Saint-Bruno en novembre dernier, avec de nombreux parents qui en ont marre que leurs enfants jouent dans des jeux à quelques mètres de dealers sans limites.
LES ÉLECTIONS APPROCHENT : LES VERTS DÉCOUVRENT LE MOT « SÉCURITÉ » !

Ce climat a atteint des proportions telles que même les militants Verts/ADES évoquent désormais très timidement le mot « sécurité » en vue des élections municipales. Après avoir passé des années à nier le sujet, c’est un réveil plus que tardif et grossier, dicté par des considérations électorales. Il ne faut évidemment rien en attendre : malgré l’explosion des faits de violence, les élus de la majorité sont toujours incapable d’envisager ne serait-ce que l’armement de la police municipale. 

SEUL LE GROUPE D’ALAIN PROPOSE UN PLAN GLOBAL

Inutile de compter sur eux demain pour faire ce qu’ils n’ont pas fait en 12 ans de mandature. En l’état, le seul à avoir travaillé sérieusement le sujet est le groupe d’Alain Carignon. Il propose un plan global pour faire reculer l’insécurité : politique de prévention en renforçant l’offre socioculturelle, de contrôle des attributions de logement pour cesser de loger les dealers, de prise en compte de la sécurité dans les aménagements urbains, et de développement des outils nécessaires (vidéoprotection, renforcement et armement de la police municipale…). Bref : de quoi vraiment apaiser la ville.