Le bidonville de la Jasse de Maurin a été évacué jeudi 28 août 2025. Ce mardi 2 septembre, le préfet de l’Hérault et le maire de Montpellier sont revenus sur place pour expliquer leur action. De leur côté, certaines familles se plaignent de n’avoir pas été relogées.
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Le terrain de la Jasse de Maurin, à Lattes, a changé de visage en quelques jours. Ce mardi matin, une pelleteuse dégage encore les débris laissés par les caravanes et cabanes rasées.
Sur ce site de 1,8 hectare, situé en zone inondable, il reste des poussettes, des peluches, des chaussures et des bonbonnes de gaz.
Le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, est revenu sur les engagements pris par l’État et les collectivités.
« Les 91 personnes, dont 36 enfants, présentes ici ont pu bénéficier d’une solution de logement transitoire, en attendant une solution durable à échéance de 24 mois. Il reste désormais 12 bidonvilles à résorber occupés par 441 personnes. Un tiers du travail a été fait, le travail continue en partenariat », a-t-il expliqué.
Montpellier-Lattes – le bidonville de la Jasse de Maurin, en 2022. Un site évacué fin août 2025.
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© JEAN-MARC LALLEMAND / MAXPPP
Il a aussi prévenu que l’État ne laisserait pas de nouvelles familles s’installer dans les campements encore présents à Montpellier. « Nous n’acceptons pas l’arrivée de nouvelles familles dans les bidonvilles qui existent encore, comme au Zénith ou à Bonnier de la Mosson. Ce sont des choix très forts », a ajouté le préfet.
Le maire, Michaël Delafosse, a insisté sur les risques liés à ce site caché près du dépôt de la TAM.
« Les occupants de ce bidonville étaient en danger en cas d’inondation ou d’incendie. L’année dernière, il y a eu un feu de végétation et de véhicules, fort heureusement sans faire de victime », a-t-il rappelé.
Montpellier – le maire et le préfet de l’Hérault sur le site du bidonville de la Jasse de Maurin, une semaine après son évacuation – 2 septembre 2025.
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© FTV E. David.
Mais toutes les familles évacuées n’ont pas trouvé de solution. José Lagorce, directeur de l’association Area, affirme que « toutes les personnes n’ont pas été relogées. Aujourd’hui, c’est 13 personnes, 5 ménages sans solution. On les accompagne encore vers la recherche d’un hébergement, parce qu’elles dorment encore à la rue. ».
Il reconnaît toutefois que le travail mené à Montpellier reste unique en France. « Dans d’autres départements, les gens sont expulsés de façon sèche et sans solution, sans même parfois de décision de justice », souligne-t-il.
Le chantier de la résorption des bidonvilles se poursuit donc dans la métropole de Montpellier. Mais pour les associations d’aides, il laisse encore des zones d’ombre, avec des familles toujours sans toit.