Hamid, 48 ans, 26 derrière les barreaux, a été jugé ce lundi 1er septembre pour des faits de dégradations commis dans un appartement du quartier des Beaux-Arts… Et dans une rue où il n’aurait pas dû se trouver en raison d’une précédente mesure d’éloignement prononcée. Il a écopé de huit mois de prison ferme.

« Je n’ai pas porté d’arme. Je n’ai menacé personne. Les Beaux-Arts c’est mon quartier natal, tout le monde me connaît ». Devant le tribunal correctionnel, ce lundi, Hamid tente de plaider la méprise, le mauvais concours de circonstances.

Interdit de paraître aux Beaux-Arts

Le jeudi 28 août, en début de soirée, ce quadragénaire au physique malingre a pourtant été surpris par les policiers dans une rue du quartier des Beaux-Arts où il n’aurait pas dû être. Et surtout à proximité d’un immeuble ACM qui vient de faire l’objet de dégradations sur sa porte d’entrée. À l’intérieur, un appartement est réputé squatté.

Selon un témoin, Hamid, facilement reconnaissable, a été vu en train de s’en éloigner, à vélo. À proximité des lieux, dans un local poubelle, les policiers retrouvent aussi un couteau à cran d’arrêt. La figure d’Hamid ne leur est pas étrangère.

26 ans passés en prison

À 48 ans, il cumule pas moins de 38 mentions à son casier judiciaire et a passé 26 années de sa vie derrière les barreaux pour des affaires diverses de conduite sans permis, ports d’armes, violences avec menace d’une arme… Des condamnations qui lui ont aussi valu une interdiction de paraître dans une partie de son « quartier natal » des Beaux-Arts.

Pour se défendre, Hamid met en avant sa méconnaissance du nom des rues concernées par ce périmètre. Il n’en dira pas plus sur les raisons de sa présence dans le secteur.

Cette nouvelle comparution, marquée par la récidive, suscite la perplexité du parquet sur les modalités de la peine. « Toutes les alternatives ont été utilisées. Tout a été tenté » a observé sa représentante avant de demander un an de prison ferme. « L’enfermer une nouvelle fois n’est pas la bonne solution » a ajouté l’avocate du quadragénaire.

Hamid a finalement été condamné à huit mois de prison ferme avec maintien en détention… Et interdiction de retourner aux Beaux-Arts pendant un an.