Après une polémique de plusieurs jours, la musique a pris fin. L’ensemble des participants à la rave party organisée depuis vendredi dans une zone de l’Aude frappée par un vaste incendie, « a quitté les lieux », a indiqué mardi soir la préfecture. Les forces de l’ordre ont saisi du matériel technique et effectué « 1.500 verbalisations ».

« A 20 heures et grâce à un dispositif renforcé, l’ensemble des participants à la rave party a quitté les lieux », a souligné le préfet du département. L’opération « menée par les gendarmes de l’Aude, les gendarmes mobiles et les CRS a abouti à la saisie de l’ensemble du matériel composant le mur de son et les deux groupes électrogènes utilisés par les participants ».

Un ultimatum de Retailleau

Selon la même source, quelque « 1.250 véhicules et 2.500 personnes, soit la quasi-totalité des participants à ce rassemblement musical interdit » ont été contrôlés. Les fêtards avaient commencé à accélérer leur départ dans l’après-midi, selon Christophe Tena, maire de Fontjoncouse, la commune sur laquelle la rave s’était installée. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait donné comme ultimatum 14 heures pour le départ des teufeurs. « Mais ils ont commencé à partir vers 13 heures », a indiqué Christophe Tena.

La fête techno avait débuté vendredi soir dans une petite plaine agricole, cernée de collines calcinées, entre les villages de Fontjoncouse et de Coustouge, au cœur d’une zone sinistrée par le gigantesque incendie qui a parcouru 16.000 hectares dans l’Aude du 5 au 10 août, et a notamment détruit 36 habitations et tué une personne.

Des échauffourées avec des agriculteurs

Lundi en fin de journée, CRS et gendarmes avaient dû s’interposer entre des participants à la « Free Party From Dusk Till Dawn » et un groupe d’agriculteurs et de villageois, venus avec tracteurs et bulldozer, pour les déloger. Il n’y a pas eu d’interpellations ni de blessés, selon les autorités. Mardi matin, la préfecture de l’Aude avait dénombré 900 personnes, après un pic de 2.500 participants au cours du week-end.

Notre dossier sur les Rave-parties

Dans ce contexte, Bruno Retailleau avait estimé lundi soir sur TF1 que l’organisation de rave-parties devait devenir « un délit et non pas seulement une contravention », précisant vouloir s’inspirer de la « législation très dure » adoptée il y a trois ans par l’Italie.