Retrouver des eaux plus calmes, loin des soubresauts de la fin de saison passée : voilà l’objectif des filles de Paris 92 qui entament ce 3 septembre contre le Stella Saint-Maur leur 25e saison de suite dans l’Élite du hand féminin français.
Finaliste du Championnat de France pour la dernière fois il y a 10 ans avec la future championne olympique et meilleure joueuse du monde, la Norvégienne Stine Oftedal, le club de la capitale est rentré dans le rang. Loin derrière les deux mastodontes Metz et Brest avec lesquels il ne peut rivaliser, Paris 92 veut faire preuve d’« humilité ». C’est le maître mot de sa rentrée.
Dans un championnat à l’économie fragile, qui perd un club tout les ans pour cause de faillite, le Paris 92 sort d’une crise majeure. En fin de saison dernière, son ancien entraîneur, le champion du monde 2001 avec les Bleus, Stéphane Plantin, est parti avec pertes et fracas, plus en accord ni avec ses dirigeants ni avec ses joueuses.
« Il y a eu un désaccord entre les dirigeants et les joueuses avec l’entraîneur principal. On m’a alors demandé de prendre la succession. Ce fut une période très difficile avec une fin de saison très compliquée » raconte celui qui est aujourd’hui le nouveau coach, Naim Sarni.
Il fut l’adjoint de Plantin et avant cela pendant 5 ans celui du précédent coach, Yacine Messaoudi. Il a commencé son bail au printemps avec une petite gâterie quand même, une finale de Coupe de France largement perdue contre Metz (32-18). « On ne veut pas reproduire ce schéma aujourd’hui, insiste Naim Sarni. Je tiens à ce que l’équipe tourne désormais autour de deux valeurs qui me sont chères : travail et humilité. Nous avons manqué de cette dernière qualité l’an dernier ». Résultat, Paris 92 a terminé la saison à un peu enviable 8e place, un des pires classements de son histoire.
À court terme, ne parlez pas de place ambitieuse à la nouvelle équipe qui se met en place. Le club qui évolue à Issy-les-Moulineaux mais affiche la capitale sur son blason n’est pas le PSG hand. Avec un budget de 2,1 M€ contre 8M€ pour Brest, il n’est pas en mesure de dominer le championnat. En équipe de France, il n’y plus de joueuse estampillée « Paris 92 » depuis le départ de Méline Nocandy à Brest l’an dernier.
« Je me donne des objectifs au quotidien et c’est déjà pas mal, reprend Naim Sarni. Pour ce qui concerne ma vision jusqu’à la fin de la saison c’est encore trop tôt. L’effectif a été renouvelé au tiers, le groupe s’est élargi avec des filles qui nous offrent un nouveau regard et une nouvelle richesse ».
Il faut que tout ça se mette en place dans un esprit apaisé. Âprès, Paris 92 pourra à nouveau regarder vers le haut, vers une place en Coupe d’Europe et peut-être un jour à nouveau rivaliser dans la course au titre. Mais pas tout de suite.