Par

Lisa Rodrigues

Publié le

3 sept. 2025 à 17h11

Dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 septembre, une troisième opération de démoustication a été réalisée sur demande de l’Agence régionale de santé sur un périmètre limité à Eybens, dans la Métropole de Grenoble

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Objectif : éliminer les moustiques tigres adultes, potentiellement porteur du chikungunya, maladie tropicale dont un foyer s’est déclaré en août sur la commune.

La prise en charge des patients

Avec déjà 15 cas autochtones confirmés (les patients ont déclaré la maladie sans s’être rendus dans une zone à risque) et deux en cours d’analyse, Eybens est désormais le « plus gros foyer de chikungunya autochtone en Auvergne-Rhône-Alpes depuis l’arrivée du moustique tigre », confirme l’ARS à actu Grenoble.

Il n’est pas pour autant le plus important sur le territoire métropolitain, d’autres ayant été identifiés en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, en Occitanie ou en Nouvelle Aquitaine.

Mais comment se passe le suivi des patients en Isère ? « Il n’y a pas de traitement pour le chikungunya, qui est une maladie qui n’impose pas d’hospitalisation dans la grande majorité des cas », explique l’ARS.

La principale prise en charge consiste à conseiller aux malades de se protéger des moustiques, notamment en restant en intérieur fenêtres fermées, en limitant les déplacements, en portant des vêtements longs, amples et clairs si un déplacement est malgré tout nécessaire, et en utilisant des sprays antimoustiques.

ARS Auvergne-Rhône-Alpes

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Pas une forme « préoccupante »

Les symptômes principaux du chikungunya sont la fièvre et des douleurs articulaires, courbatures, douleurs lombaires, voire des maux de tête. « Ces douleurs peuvent être intenses, concède l’ARS. Chez environ 1 malade sur 4, les douleurs persisteront après guérison, parfois quelques mois, parfois plusieurs années. » 

Pour autant, l’agence rassure, « il n’y a pas de raison de penser que nous avons une forme plus préoccupante que la moyenne à Eybens ». La transmissibilité du virus ainsi que ses potentiels symptômes persistants justifient toutefois le déploiement de « moyens de lutte importants », dont les fameuses opérations de démoustication.

Des « liens soupçonnés » avec un autre foyer

C’est le deuxième foyer de cas autochtones de chikungunya que l’ARS doit gérer en Isère cet été. Le premier s’est déclaré à Claix, où « nous n’avons plus de nouveaux cas signalés depuis quatre semaines », précise l’agence de santé, qui ne parle pas encore de foyer clôturé.

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« Des liens sont effectivement soupçonnés » avec les cas qui se sont déclarés à Eybens, « mais l’enquête est en cours. Pour le moment, nous n’avons pas encore assez d’éléments pour confirmer ou infirmer cette hypothèse. »

Même si cela venait à être avéré, cela « ne changerait rien à la conduite à tenir » et « nous ne trouverons probablement jamais le malade qui a fait le lien ».

Une réunion publique est prévue lundi 8 septembre à 18h30 à la salle des fêtes Joséphine-Baker d’Eybens, en présence de l’ARS et de Santé Publique France, pour évoquer plus en détail avec les habitants la situation du foyer de chikungunya.

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