Une ancienne usine près de Lecce se transforme en une maison aux persiennes marocaines et aux charmantes voûtes en étoile.
De très hauts plafonds en étoile, une petite lucarne qui, aujourd’hui, diffuse une lumière poétique à l’heure du déjeuner, tombant sur la longue table où se réunit la famille. À l’extérieur, une douce brise effleure les branches du caroubier dans la cour ensoleillée, garantissant intimité et silence face à la rue. Nous sommes à Trepuzzi, un village à quelques minutes de Lecce, dans ce qui fut autrefois une usine et qui accueille désormais la nouvelle génération de la même famille, mais comme maison.
La cheminée contemporaine sert également à séparer la cuisine/salle à manger du salon. À gauche, on aperçoit la mezzanine. La lucarne est d’origine. Sol en terre cuite Cotto d’Este, cheminée Palazzatti recouverte de dalles Laminam, table et chaises en laiton Romeo Rega.
Foto Daniele NotaroD’ancienne usine à maison familiale
« Cette structure, aux plafonds majestueux de six mètres, avec des voûtes en étoile et des piliers porteurs, avait été conçue comme une usine, mais on ne sait pas exactement si elle était destinée à moudre le blé ou si c’était un moulin à huile. Ce qui est certain, c’est qu’elle est ensuite devenue l’atelier d’un ébéniste réputé de la région, dont mes clients, aujourd’hui propriétaires, sont les petits-enfants », explique Sara Lagna, architecte basée à Galatina, chargée de transformer ce lieu de production en résidence contemporaine. Le complexe occupait autrefois tout un pâté de maisons et a été divisé pour créer une habitation de 150 mètres carrés. « Le travail de changement d’affectation s’est révélé complexe, non pas tant en raison des permis que par l’imagination nécessaire pour inventer de nouveaux flux et fonctions domestiques. Il n’y avait aucun éclairage naturel, hormis une lucarne ; l’endroit était sombre, marqué par une succession de travées typiques des usines locales. »
La cheminée était un élément incontournable pour les propriétaires. Le conduit de fumée peint en noir crée un contraste inhabituel avec les voûtes blanches.
Foto Daniele NotaroUne voûte démolie pour créer une cour
L’idée décisive a été la démolition de l’une des voûtes en étoile pour créer une cour, apportant à la maison lumière et calme face au bruit de la rue. Une décision « difficile », selon Sara Lagna, mais qui s’est révélée payante. « Nous avons démoli une voûte pour aménager une cour intérieure devant la maison, séparant ainsi la porte d’entrée de celle de l’habitation, avec des conséquences vraiment très intéressantes. » Un caroubier y a été planté pour établir un lien explicite avec la nature environnante, tandis que le « coin de ciel » ouvert par la démolition de la voûte garantit un contact visuel avec l’azur depuis chaque pièce. « Parfois, en été, à un endroit précis, cette ouverture encadre la pleine lune, ce qui me confirme que le choix était le bon. » La création de fenêtres sur toute la hauteur, jamais tournées vers la rue, a également été pensée pour préserver l’intimité, la discrétion et le silence de l’espace domestique.