Comme l’an dernier, Colomiers rugby a démarré la saison avec un succès. Tout comme l’exercice précédent, c’était à Mont-de-Marsan, deux semaines après un match amical remporté lui aussi à Hagetmau. L’histoire se répète, dit-on, mais c’est parce que les Columérins ont pris en main leur destin. Ça n’était pas parfait, les fautes de main et autres approximations se sont succédé mais la Colombe est allée l’emporter sur la pelouse d’André-et-Guy-Boniface (20-24).

« On a fait preuve de beaucoup d’imprécisions, pointe l’arrière Vincent Pinto. Une mauvaise sortie de camp et une mêlée dans notre camp donnent un essai, un autre ballon cafouillé en donne un autre… Mais c’était un match de reprise, tout ça met du temps pour être en place. C’est de bon augure ; dès qu’on avait le ballon, on s’en est bien sortis. »

Renouer avec un public déçu

C’est en effet le constat édifiant de cette première sortie officielle. Quand Colomiers a su enchaîner les temps de jeu, l’édifice landais craquait. Alors si l’indiscipline, la conquête et les connexions sont des aspects indissociables d’une reprise à corriger au plus vite, tout le reste est de nature à rendre optimiste. Sans doute l’héritage de la saison précédente, terminée à la 3e place (après une phase retour lors de laquelle Colomiers et son attaque étaient la référence du championnat).

« Avec les partenaires sur le terrain, on peut parfois permuter, révèle l’ancien Palois (2014-2023), qui peut aussi jouer à l’aile. On commence à bien se connaître avec Rodrigo Marta, Ugo Séguéla ou encore Ray Nu’u. On a de bons automatismes. »

Bataille en l’air

Aussi, après des amicaux réussis dans un autre registre, ses partenaires ont prouvé qu’ils étaient capables d’évoluer dans différentes physionomies de rencontre. Énormément sollicité sous les ballons hauts, le champion du monde U20 (2019) a réalisé un 100 %, offrant aussi une sacrée répartie. « On était déjà assez présent dans le domaine aérien l’an dernier. C’était une force sur la fin de saison. Et comme on le sait, dans l’hiver ça va être important. Surtout, nos sorties de camp étaient en général très belles. »

Un facteur rassurant quand on sait la performance, notamment au pied, livrée par la charnière biarrote Lesgourgues-Selponi face à Béziers la semaine dernière. « C’est une équipe assez complète, qui a été très bonne défensivement face à Bayonne, analyse Vincent Pinto. Ils peuvent être agressifs, tout en faisant du jeu. Ça n’est pas pour rien qu’ils ont mis 50 points à Béziers. Il faudra s’en méfier. »

Pour Colomiers, ce sera l’occasion de « valider la victoire à l’extérieur » et de donner un meilleur visage à Michel-Bendichou. Public et joueurs s’étaient quittés, le 23 mai dernier, après une déconvenue en barrage face à Montauban. À eux, cette fois, d’écrire une autre histoire…

Infirmerie
Plutôt stable avant les matchs amicaux, l’infirmerie s’est bien remplie depuis. Giral, Pacheco et Dimcheff ont repris cette semaine. Mais jugés trop justes, ils ne postuleront que la semaine prochaine, pour le déplacement à Oyonnax. Ce sera le moment de retrouver les séances complètes pour Thomas et Diaz, et sans doute pour Béchu. Les semaines suivantes verront les retours de Simutoga, Dulon, puis plus tard, pour Angoulême, de Danglot, Martins et Ulutuipalelei. Alonso Munoz, qui a rechuté, est attendu pour le deuxième bloc, Auriac pour décembre, et Saurs pour la phase retour.