La sélection ukrainienne de football affrontera les Bleus vendredi soir (20h45) pour le début des éliminatoires à la Coupe du monde 2026.
Elle n’a plus joué en Ukraine depuis la guerre
Ce vendredi, l’Ukraine recevra la France dans la ville polonaise de Wroclaw. Une incongruité devenue la norme pour les Jaune et Bleu suite à l’invasion par la Russie en février 2022. Son dernier match sur ses terres remonte au 11 novembre 2021 (amical contre la Bulgarie, 1-1 à Odessa).
Depuis, elle a joué sept matches «à domicile» en Pologne, deux en République tchèque, un en Slovaquie, un en Espagne et un en Allemagne. Ses clubs avaient aussi dû trouver des solutions avec des voisins du continent pour les compétitions européennes. La saison dernière, le Shakhtar Donetsk avait par exemple accueilli ses adversaires à Gelsenkirchen, dans l’habituel stade de Schalke 04.
Elle n’a disputé qu’une seule Coupe du monde
Depuis son indépendance en 1991, l’Ukraine a une histoire contrastée avec la Coupe du monde de football. En 2006, elle avait atteint les quarts de finale après avoir éliminé la Suisse aux tirs au but, et avant de s’incliner face à l’Italie future championne (3-0). Un beau parcours… et surtout le seul.
Sur sept participations possibles, l’Ukraine a donc échoué à se qualifier six fois pour le Mondial. En 2022, elle avait perdu la finale des barrages contre le pays de Galles (1-0), terrassée par un but de Gareth Bale à Cardiff. La Coupe du monde étant désormais élargie à 48 équipes, il serait surprenant de ne pas y voir l’Ukraine, 26e nation au classement FIFA.
Un excellent souvenir pour les Bleus
Des 12 confrontations entre la France et l’Ukraine, seules deux ont vraiment marqué les esprits. Le 15 novembre 2013, les Bleus s’inclinent à Kiev (2-0) en match aller des barrages à la Coupe du monde 2014. Le rêve du Mondial brésilien semble très loin. Puis, quatre jours plus tard, la magie du Stade de France opère.
La France, emmenée par Karim Benzema, Franck Ribéry et un improbable doublé de Mamadou Sakho, renverse l’Ukraine (3-0) et prend son billet pour le Brésil. Didier Deschamps évite ainsi de commencer son mandat par un fiasco. Huit mois plus tard, les Bleus s’arrêteront en quarts de finale face à l’Allemagne (1-0). Un résultat qui n’entache en rien l’émotion offerte par cette équipe de France à Saint-Denis.
Mamadou Sakho et Karim Benzema lors de la victoire des Bleus contre l’Ukraine en barrage retour de la Coupe du monde 2014.
Amandine Noel / Icon Sport
Quelques stars du football européen
La sélection ukrainienne n’est pas celle aux noms les plus ronflants, mais elle comporte quelques visages connus des suiveurs du ballon rond. On pense d’abord au nouveau défenseur du PSG, Ilya Zabarnyi. À seulement 23 ans, il compte déjà 49 capes avec les Jaune et Bleu. Il protège les cages d’Andriy Lunin, gardien remplaçant du Real Madrid, décisif dans le triomphe madrilène en Ligue des champions 2023-24.
Il convient aussi de mentionner Oleksandr Zinchenko, ancien latéral gauche ou milieu d’Arsenal et Manchester City, aujourd’hui à Nottingham Forest. Enfin, les Bleus devront se méfier d’Artem Dovbyk, avant-centre de l’AS Rome, et de Georgiy Sudakov, milieu offensif sur qui Benfica vient de miser 25 millions d’euros. L’ancienne pépite de Chelsea, Mykhaïlo Mudryk, purge toujours sa suspension pour dopage.
Shevchenko est toujours dans le coin
Joueur, capitaine, entraîneur et aujourd’hui président : Andriy Shevchenko aura tout connu ou presque dans le football ukrainien. Le Ballon d’Or 2004, toujours meilleur buteur de l’histoire de sa sélection (48 buts en 111 matches), avait été élu président de l’Association ukrainienne de football en janvier 2024.
Avant ça, l’ancien attaquant de l’AC Milan avait endossé le costume de sélectionneur, de 2016 à 2021, puis effectué un bref passage sur le banc du Genoa en Italie (licencié après 7 défaites en 10 matches en janvier 2022). Actif en politique depuis sa retraite des terrains en 2012, l’homme aujourd’hui âgé de 48 ans est un proche du président ukrainien Volodymyr Zelensky.