Une nuit d’horreur dans le centre de LilleUne affaire de violences extrêmes a été jugée à Douai. La cour criminelle départementale du Nord a rendu son verdict. L’accusé est un jeune homme nommé Hugo Brogniart. Il avait rencontré sa victime dans le centre de Lille. La jeune femme, prénommée Mélanie (prénom modifié), a subi un calvaire. L’agression s’est déroulée dans la nuit du 3 au 4 août 2022.Selon La Voix du Nord, l’avocate de la victime, Me Sandrine Cazier, a évoqué une violence inouïe. Elle a qualifié l’agression de « séquence d’une très grande violence, proche d’actes de torture et de barbarie ». Les faits sont accablants. Il y a eu des gifles, des morsures et des coups de ceinturon. Le ceinturon était même chauffé à blanc. La victime a subi au moins trois viols.La version de l’agresseur et les preuves accablantesL’accusé a nié les viols dans un premier temps. Il a expliqué avoir « pété les plombs ». Il aurait entendu des insultes racistes. La victime aurait dit cela après une latte de canapé cassée. L’homme a ensuite reconnu avoir imposé deux fellations. Il a nié le troisième viol.Les preuves matérielles ont convaincu les juges. Un médecin légiste a relevé 29 ecchymoses sur le corps de Mélanie. Du sperme a été retrouvé sur la victime. Il y avait aussi un préservatif sur place. Ces éléments ont attesté d’un troisième viol. La cour a considéré les fellations comme des viols caractérisés. Elles ont été réalisées sans préservatif.Une condamnation à 12 ans de réclusion criminelleL’avocate générale avait requis 15 ans de prison. Elle demandait aussi un suivi sociojudiciaire de sept ans. La cour a statué après deux jours d’audience. Hugo Brogniart a été condamné. Sa peine est de 12 ans de réclusion criminelle. S’y ajoutent cinq ans de suivi sociojudiciaire. Il devra aussi respecter de multiples interdictions.L’avocat de l’accusé, Me Simon Dancoisne, s’est montré mesuré. Il a salué la décision. 

« Douze ans, c’est une peine équilibrée qui prend en compte la personnalité de mon client, reconnu MDPH, et la gravité de ses actes. ». 

Son client a finalement reconnu une partie des faits. Il a exprimé des regrets. Il a formulé des excuses. La peine est jugée juste et sans appel de sa part.Un geste d’apaisement de la justiceLa présidente de la cour a expliqué la peine. L’accusé a reconnu les viols. Son comportement en détention est bon. Il accepte aussi sa prise en charge. La cour a estimé qu’il pouvait travailler sur son trouble. L’expertise médicale de la victime va déterminer l’étendue de ses préjudices.Un moment rare s’est produit. La mère d’Hugo Brogniart a fondu en larmes. L’avocate générale l’a réconfortée. Elle lui a expliqué le sens de la peine prononcée. Ce geste a apaisé la situation. Il a humanisé ce moment difficile pour tous.