Vers 23 h dans la nuit de mercredi 3 à jeudi 4 septembre, les pompiers sont intervenus sur un incendie à la prison de Rennes-Vezin. Quelques minutes plutôt, un incendie en grande partie éteint par le personnel pénitentiaire s’était déclenché dans une cellule du premier étage de la maison d’arrêt. Un détenu, âgé de 21 ans, avait mis le feu à son matelas et à son frigo. Une vingtaine de pompiers, avec l’appui du SAMU, ont été dépêchés sur place.

Grandement brûlé

« Son corps a été brûlé à 80 % et sa cellule complètement détruite », précise le syndicat FO. Le détenu a lui été transporté dans un premier temps au centre hospitalier de Pontchaillou dans un état d’urgence absolue, puis au service des grands brûlés à Nantes. 

« Ce détenu est bien connu de notre établissement pour avoir agressé un collègue au quartier arrivant et avoir tenté de mettre le feu dans sa cellule du Quartier Disciplinaire (QD) le 24 juillet dernier. Il a récidivé ce 3 septembre, explique le syndicat FO dans un communiqué. Nos collègues ont réussi à éteindre l’incendie tout en maitrisant le détenu qui s’était jeté sur eux lors de l’intervention. Heureusement, aucun de nos collègues n’a été blessé ou intoxiqué lors de cette intervention. Cet incident met une nouvelle fois en lumière l’extrême difficulté — et l’absurdité — de la gestion des détenus présentant des troubles psychiatriques en détention classique. Malgré ses antécédents récents, ce détenu n’était toujours pas pris en charge de manière adaptée. Le SMPR (service médico-psychologique régional) ne peut plus se dérober à ses responsabilités. Leur mission est d’assurer la prise en charge des détenus souffrant de pathologies psychiatriques.»