Une légère hausse des cas de Covid-19 se dessine sur le territoire français en cette fin d’été, alors que différents variants du virus circulent. Pour les experts, il n’est pas l’heure de s’inquiéter.
Le Covid-19? Il n’est jamais parti! Mauvaise nouvelle, cet été, le virus s’est encore propagé, touchant tous les âges et toutes les régions – avec une concentration des cas en Île-de-France et dans les Hauts-de-France.
Dans les laboratoires de villes, le dernier bulletin national de l’Institut Pasteur fait état d’une « augmentation constante » des tests positifs, de 18,66% des détections positives lors de la dernière semaine d’août 2025.
Dans son dernier bulletin hebdomadaire, publié ce mercredi 3 septembre 2025, Santé publique France note une hausse des passages aux urgences en France pour des suspicions d’infection au Covid-19. Elle est de l’ordre de + 20 % chez les moins de 15 ans, et + 12 % chez les 15-74 ans, durant la semaine du 25 au 31 août.
Pour autant, rassurent les virologues, les « risques additionnels » liés à une circulation accrue du virus sont particulièrement limités.
« La situation actuelle n’est pas du tout comparable à ce que l’on observait au début de la pandémie et c’est sans surprise. Il n’y a donc pas de crainte à avoir », détaille Antonin Bal, directeur adjoint du Centre national de référence virus des infections respiratoires (CNR) de Lyon.
La bataille des variants: XFG contre NB.1.8.1
Les cas supplémentaires, la faute aux variants? Si au mois de mai dernier c’était le variant NB.1.8.1 qui retenait l’attention des spécialistes en France, c’est finalement le XFG (appartenant à la famille d’Omicron) qui, ce début septembre, est le plus représenté dans les taux de positivité observés.
« À noter toutefois que la progression du variant XFG a été vraisemblablement plus importante en août qu’en juillet », précise Antonin Bal.
Jusqu’à présent, les symptômes du nouveau variant XFG sont relativement similaires à ceux observés auparavant pour d’autres variants: nez qui coule, maux de tête, parfois des douleurs musculaires avec raideurs et, plus rarement, des pertes de goût ou d’odorat.
« Si la situation du patient s’aggrave sur le plan respiratoire, il faut être vigilant et consulter. Il peut y avoir une hospitalisation si la détresse est significative », conclut Antonin Bal.
L’importance de la vaccination
Autre constat du CNR: il semblerait que le Covid-19 circule davantage au printemps et durant la période estivale. Un élément qui ressortait déjà des conclusions scientifiques passées, et qui semble dorénavant se confirmer.
« Même si la progression du virus est arrivée plus tardivement cette année qu’en 2024, les taux de positivités sont encore une fois plus forts à cette période », ajoute le virologue. Néanmoins, aucune saisonnalité n’a, pour l’heure, été établie officiellement par le corps médical.
Covid-19: 4 ans après, a-t-on tiré toutes les leçons de la pandémie?
Même si le risque de développer une forme grave ou sévère du Covid-19 reste limité, le CNR souligne malgré tout l’importance d’un suivi vaccinal pour les personnes les plus vulnérables (âgées, immunodéprimées, atteintes du VIH…). La prochaine de campagne de vaccination n’a pas encore été annoncée par les autorités sanitaires.