Publié : 15h44 – Modifié : 15h47 Noëlline GARON

Des tentes dans le parc de Maurepas à Rennes

Des tentes dans le parc de Maurepas à Rennes

Crédit : Noëlline Garon

Plus de 330 personnes vivent dans des conditions précaires dans le parc de Maurepas à Rennes. Dans ce campement de migrants, près de 80 mineurs dorment dehors. Comment faire sa rentrée quand on vit dans une tente ? Reportage de Noëlline Garon.

Des tentes à perte de vue. Plus de 330 personnes sont présentes actuellement dans le parc de Maurepas à Rennes, en Ille-et-Vilaine. Parmi eux, des migrants, des familles et près de 80 enfants qui vivent dehors.

La difficulté de travailler au campement

Des nourrissons, des écoliers et collégiens… Certains ont pu faire leur rentrée cette semaine, dans des conditions de vie précaire. Originaire de Géorgie, Tako est en sixième : « il n’y a pas de lumière, pas d’électricité, pour faire les devoirs le soir, ça va être compliqué. Il y a des gens qui se disputent dans les tentes à côté « .

A ses côtés Ia rentrée en troisième, et qui rencontre les mêmes difficultés : « on essaye de mémoriser à l’oral, mais dans des conditions comme ça, ce n’est pas pratique d’apprendre. On fait au mieux, avec ce qu’on a. Je stresse, la troisième c’est une année importante avec le brevet. Il faut travailler encore plus ». 

 

Tako et Ia, toutes deux collégiennesTako et Ia, toutes deux collégiennes

Avant même la rentrée des classes, le collectif élèves protégés de Rennes alertait sur la situation plus que précaire de ces jeunes. Séverine fait le tour du campement pour s’assurer que les enfants aillent bien à l’école.

Une promiscuité importante

« Il faut protéger les enfants de ce qu’il peut se passer autour d’eux. Il faut quand même imaginer des tentes et une population où les célibataires sont mélangés avec les familles. Les origines sont diverses, avec des habitudes différentes, de cuisine, de rythme, et de façon d’élever les enfants. Cette promiscuité n’aide pas. Nous on est parent d’élève, on ne va pas aller gratter des situations adiministratives complexes. Les enfants sont là, ils ne l’ont pas souhaité. On veut seulement qu’ils aient un toit ».

Séverine, membre du collectif élèves protégées de RennesSéverine, membre du collectif élèves protégées de RennesCampement de Maurepas

Campement de Maurepas

Crédit : Noëlline Garon

De son côté, la préfecture d’Ille-et-Vilaine rappelle que depuis le début de l’année, 328 personnes ont été admises dans un dispositif d’hébergement ou d’insertion spécialisé financé par l’État.

« Pour les personnes étrangères en situation irrégulière et sous obligation de quitter le territoire français, leur hébergement n’est possible que dans des circonstances exceptionnelles, juridiquement très précises », conclut la préfecture.