« Les politiques d’externalisation pourraient soumettre des personnes à la torture ou à d’autres mauvais traitements », a alerté jeudi Michael O’Flaherty, commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.
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Publié le 04/09/2025 17:08
Mis à jour le 04/09/2025 17:08
Temps de lecture : 1min
Des exilés auparavant détenus en Italie dans le port de Shengjin (Albanie), le 11 avril 2025. (ADNAN BECI / AFP)
Le Conseil de l’Europe a mis en garde ses 46 Etats-membres contre les expulsions de migrants vers des pays tiers, jeudi 4 septembre, évoquant un risque de torture et de mort pour les personnes concernées. « De telles politiques peuvent exposer des femmes, des hommes et des enfants à un risque significatif d’atteintes graves et de souffrance prolongée », prévient le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Michael O’Flaherty, dans un communiqué.
Plusieurs pays ont commencé à externaliser leurs politiques migratoires, à l’instar de l’Italie, qui a ouvert l’an dernier en Albanie des centres d’accueil transformés en sites de rapatriement. Pour le Conseil de l’Europe, vigie des droits de l’homme et de la démocratie sur le continent, ces mesures posent « des défis ». « Les politiques d’externalisation pourraient soumettre des personnes à la torture ou à d’autres mauvais traitements, à des expulsions collectives et à des détentions arbitraires ou pourraient mettre leur vie en danger », alerte Michael O’Flaherty. Ces mesures risquent aussi « d’entraver l’accès à l’asile et de priver des personnes de recours légaux ».
Le mois dernier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a donné raison à des magistrats italiens, qui ont ordonné le rapatriement en Italie de migrants expulsés vers l’Albanie par le gouvernement de Giorgia Meloni. De son côté, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui dépend du Conseil de l’Europe, avait bloqué en 2022 un transfert de migrants par le Royaume-Uni en direction du Rwanda.