Jusqu’à ce qu’il ne mette fin lui-même aux rumeurs, avant la pause estivale, Max Verstappen avait un avenir largement commenté. Sous contrat chez Red Bull jusqu’en 2028, il y restera l’année prochaine, c’est une certitude. Néanmoins, son futur sera probablement à nouveau discuté si, en 2026, le tournant réglementaire est mal négocié par l’écurie de Milton Keynes.
Depuis plus d’un an, les spéculations sont allées bon train sur ce que pourrait être la future écurie du quadruple champion du monde, mais jamais le nom de Ferrari n’est sorti du chapeau. Il faut dire que la Scuderia avait signé dès février 2024 le « transfert du siècle » en mettant le grapin sur Lewis Hamilton, pour une histoire d’amour qui demande encore à s’enflammer. Est-ce à dire que la Scuderia n’est pas une destination de choix pour Max Verstappen ?
« Je ne sais pas », a-t-il répondu dans le paddock de Monza, jeudi, restant fidèle à sa volonté de ne pas insulter l’avenir. « Ils ont deux pilotes sous contrat pour l’année prochaine de toute manière, donc il n’y a aucune discussion. Maintenant, est-ce qu’il existe une chance ? Oui, il y a énormément de chances dans la vie, pour tout type de décisions. Ce n’est évidemment pas à l’horizon pour le moment, mais qui sait ? Je ne sais même pas combien de temps je vais rester en Formule 1, donc il reste beaucoup d’inconnues pour moi. »
Si jamais je voulais y aller un jour, je n’irais pas juste pour dire que je pilote pour Ferrari, j’irais parce que je vois une opportunité de gagner.
Max Verstappen et Frédéric Vasseur.
Photo de: Red Bull Content Pool
Interrogé sur les difficultés que vit Lewis Hamilton depuis son arrivée à Maranello, Max Verstappen reste mesuré. Les détails qui peuvent faire pencher la balance du côté de l’échec ou de la réussite sont selon lui trop nombreux et impossibles à analyser.
« Je ne peux pas me projeter sur la façon dont il fonctionnait chez Mercedes, sur ce qu’il ressent personnellement, ni sur ce qui se passe actuellement dans l’équipe », répond le Néerlandais. « Je n’ai aucune information là-dessus. »
« Le fait est qu’il a bien sûr rejoint une équipe qui avait déjà un très bon pilote avec Charles [Leclerc], donc ce n’est jamais facile d’arriver et de battre immédiatement un coéquipier qui est bien intégré, qui connaît très bien l’équipe, qui parle la langue. Mais ces voitures peuvent parfois être assez compliquées pour comprendre totalement pourquoi on est rapide ou pas. »
À titre personnel, s’il comprend la passion que suscite Ferrari, Max Verstappen n’en fait ni un rêve, ni un objectif. Évoquant ce qu’il semble considérer comme un piège, il rappelle la seule raison qui pourrait l’amener à rejoindre une autre écurie que Red Bull, qu’il s’agisse de la Scuderia ou d’une autre : disposer du meilleur matériel possible.
« Ferrari est une très grande marque, et bien sûr tous les pilotes se disent, s’imaginent : ‘J’aimerais piloter pour Ferrari' », observe-t-il. « Mais je pense que c’est aussi là que se situe l’erreur, de juste vouloir piloter pour Ferrari. Si tu veux piloter pour Ferrari, tu veux gagner. Donc si jamais je voulais y aller un jour, je n’irais pas juste pour dire que je pilote pour Ferrari, j’irais parce que je vois une opportunité de gagner. Et si tu gagnes avec Ferrari, c’est encore mieux. »
« Je pense qu’il ne faut pas se laisser guider uniquement par l’émotion et la passion d’une marque, il faut y aller parce que tu sens que c’est le bon endroit. Et puis, qui sait si c’est vraiment le bon endroit ? Je n’en sais rien. On verra bien l’an prochain, avec le nouveau règlement, ça peut encore rebattre toutes les cartes sur la grille. »
Propos recueillis par Roberto Chinchero
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