Par
Isabelle Villy
Publié le
4 sept. 2025 à 18h09
Une quarantaine de caravanes à Saint-Jacques-sur-Darnétal (Seine-Maritime), une quinzaine à Saint-Martin-du-Vivier sur le secteur de la plaine de la Ronce, une soixantaine à Boos… les gens du voyage se sont installés il y a quelques jours de Rouen, pour des durées plus ou moins longues, en différents points du département.
Un événement récurrent à cette période de l’année, qui ne manque toutefois pas de susciter de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.
À Boos, premier départ le 7 septembre
Habitué à ces arrivées sur la commune, le maire de Boos, Bruno Grisel est évidemment allé à la rencontre des voyageurs qui l’ont informé qu’une partie d’entre eux vont « repartir bientôt, le 7 septembre, pour se rendre à la braderie de Lille. Les autres partiront un peu plus tard », annonce l’élu, qui précise qu’il ne s’agit pas d’un grand rassemblement, comme il a pu y en avoir certaines années.
Installées non loin de la tour de contrôle de l’aéroport, les familles de voyageurs se sont branchées sur les bâtiments proches ainsi que sur les bouches à incendie. « On va voir pour signer un contrat avec eux, pour être dédommagé des consommations en eau et en électricité », prévient Bruno Grisel.
Le maire de Saint-Jacques privilégie le dialogue
À Saint-Jacques-sur-Darnétal, c’est sur un terrain situé près du complexe sportif que les caravanes sont installées : l’an dernier déjà, les voyageurs avaient trouvé un terrain d’entente avec le maire pour s’installer durant un temps déterminé.
Ils sont donc de retour cette année. Comme l’an dernier, le maire Frédéric Delaunay a réagi de la même manière : avec son adjointe Claudine Brunel, il est allé à la rencontre de la communauté et a privilégié le dialogue.
À Saint-Jacques sur Darnétal, les gens du voyage se sont installés près du complexe sportif. ©Isabelle VILLYDes containers mis à disposition pour les déchets
« Un constat d’huissier a évidemment été fait pour occupation illégale d’un terrain public et les gendarmes sont venus contrôler les véhicules et les personnes », indique l’élu.
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Toutefois, ainsi que le fait remarquer son adjointe, « ce sont des commerçants, des gens qui travaillent ». Pour éviter tout problème, la mairie a fourni des containers pour permettre aux gens du voyage d’y déposer leurs déchets. « Nous avions fait la même chose l’an dernier et lors de leur départ, aucun détritus ne traînait sur le terrain et rien n’avait été endommagé », souligne Frédéric Delaunay.
L’an dernier, les gens du voyage avaient remis mille euros au CCAS
Bien sûr, le maire n’ignore pas certaines réactions négatives et commentaires qui fleurissent çà et là sur les réseaux sociaux et dénoncent les branchements sauvages des gens du voyage : l’an passé encore, après leur passage, ces derniers avaient dédommagé la commune en remettant la somme de mille euros pour le Comité communal d’action sociale.
Lors d’un conseil municipal qui s’était tenu en septembre 2024, Frédéric Delaunay avait d’ailleurs fait un point de situation sur cette occupation illégale, afin de clarifier la situation. Et le constat est le même que l’an passé : la commune aurait certes pu engager une procédure en référé auprès du Tribunal administratif, compétent lors de l’occupation d’un terrain public, mais les délais de réponse sont au bas mot de quinze jours. Raison pour laquelle la municipalité a opté pour la négociation avec les gens du voyage.
Les gendarmes de la Communauté de brigades Saint-Jacques/Buchy constatent par ailleurs qu’un petit nombre de caravanes s’est également installé à Saint-Martin-du-Vivier, sur la plaine de la Ronce : « elles sont à hauteur du franchissement routier en cours d’aménagement et ne pourront donc pas rester longtemps puisque les travaux vont reprendre », confirment les militaires.
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