L’association internationale de coordination de la diaspora ukrainienne reconnaît un « soutien énorme » des Européens et des Etats-Unis mais il attend des annonces concrètes qui encadreraient un éventuel processus de paix.

lire plus tard

Pour sauvegarder cet article, connectez-vous ou créez un compte franceinfo

Sans paiement. Sans abonnement.

Fermer la fenêtre d’activation des notifications France Info

créer votre compte

se connecter

Fermer la fenêtre de présentation

Publié le 04/09/2025 20:45

Temps de lecture : 2min

Un drapeau ukrainien flotte près du monument à l'Indépendance, le 23 août 2025 à Kiev (Ukraine). (SERGEY DOLZHENKO / EPA)

Un drapeau ukrainien flotte près du monument à l’Indépendance, le 23 août 2025 à Kiev (Ukraine). (SERGEY DOLZHENKO / EPA)

« Ce sont des avancées », réagit jeudi 4 septembre sur franceinfo Volodymyr Kogutyak, vice-président du congrès mondial des Ukrainiens, après une réunion entre dirigeants européens et le président ukrainien, et un échange téléphonique avec Donald Trump. Emmanuel Macron a notamment déclaré que 26 pays, surtout européens, s’étaient engagés à être présents militairement en Ukraine « sur le sol, en mer ou dans les airs », une fois un cessez-le-feu signé avec la Russie. Le congrès mondial des Ukrainiens est l’association internationale de coordination pour les communautés ukrainiennes de la diaspora.

Il y a une « forte demande de faire venir des troupes militaires de paix sur le sol ukrainien pour garantir à l’Ukraine que la Russie, une fois certains accords de paix signés, ne réattaquera pas l’Ukraine », explique Volodymyr Kogutyak. En ce sens, il se dit « très heureux que cette coalition avance ».

En mars 2025, un sondage CSA indiquait que 65% des Français se disaient contre l’envoi de soldats français en Ukraine pour garantir la paix, mais Volodymyr Kogutyak estime que « les Français sont contre le fait d’envoyer des troupes en temps de guerre : si demain des accords de paix sont signés, la majorité des Français sera d’accord pour qu’un certain nombre de soldats français et européens se déplacent en Ukraine ».

Le vice-président du congrès mondial des Ukrainiens avance que « les Ukrainiens ont besoin de ressentir qu’ils ne sont pas seuls », même s’il reconnaît le « soutien énorme au niveau financier, des armes, au niveau politique » apporté par les Européens et les Etats-Unis. Alors qu’Emmanuel Macron a affirmé jeudi que les Américains ont été « très clairs » sur leur participation aux garanties de sécurité, Volodymyr Kogutyak attend des Etats-Unis « qu’ils fassent des pas très concrets au niveau des sanctions pour forcer la Russie à signer des accords de paix et que ces troupes de paix puissent se rendre sur le territoire ukrainien ».

Que Moscou accepte, dans un processus de paix, la présence de forces militaires défensives sur le territoire ukrainien pose question. Or, Volodymyr Kogutyak rappelle que « quand les Russes ont attaqué l’ensemble du territoire ukrainien, les Européens ont envoyé des casques et des gilets pare-balles et en Russie, on a dit ‘c’est une ligne rouge’ et menacé d’une troisième guerre mondiale ». « Puis les Européens ont envoyé des armes, des chars, des avions », poursuit Volodymyr Kogutyak, et les soldats ukrainiens ont « frappé avec des armes européennes sur le sol russe », alors que pour Moscou, c’était aussi « une ligne rouge », rappelle-t-il. « On l’a fait, et la guerre n’est toujours pas sur le sol européen » [hors Ukraine], souligne Volodymyr Kogutyak.