Un mot anglais résume les débats qui émaillent la rentrée politique allemande : bullshit. Ce terme, que l’on peut traduire par “foutaise” ou “sacrée connerie”, a été employé par la ministre du Travail et des Affaires sociales, Bärbel Bas, début septembre, pour qualifier les discours selon lesquels l’État-providence allemand serait au bord de la faillite, rapporte la Deutsche Welle.

La sociale-démocrate, qui s’exprimait devant la section des jeunes de son parti, a par la suite ajouté que des réformes seraient nécessaires pour que le modèle allemand perdure. Mais de nombreux médias y ont vu une pique destinée au chancelier conservateur Friedrich Merz. “Nous ne pouvons plus nous permettre de financer notre modèle social avec les recettes de l’État allemand”, avait déclaré ce dernier un peu plus tôt, dans le cadre d’un discours annonçant un “automne de réformes”.

“Le traumatisme Hartz-IV”

“Tous les citoyens ont compris que le modèle social hypertrophié qui existe actuellement en Allemagne ne pourra pas durer éternellement”, lit-on dans Cicero. Tout d’abord parce que la population du pays est vieillissante, mais aussi parce que le système actuel est parfois détourné. Pour le magazine libéral conservateur, les sociaux-démocrates viennent tout juste de se remettre de leur “traumatisme