C’est un signal fort. Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi que 26 États, principalement européens, avaient « formalisé très précisément leur contribution » à la future « force de réassurance » de l’Ukraine, si un cessez-le-feu avec la Russie venait à être signé. Certains devraient ainsi d’envoyer des troupes sur le sol ukrainien, alors que d’autres ont promis d’assurer une présence en mer ou dans les airs. Il s’agira aussi pour les « volontaires » d’apporter un soutien logistique et militaire au pays d’Europe de l’est.
Parmi les membres de cette alliance figurent l’Allemagne, l’Italie, la Pologne, mais aussi des pays non européens comme le Japon, l’Australie et le Canada. Le chef de l’État, qui a refusé « révéler le détail de notre organisation à la Russie », a rappelé qu’en février dernier, seuls Paris et Vilnius évoquaient l’éventualité d’un tel engagement militaire : « Nous étions deux. Aujourd’hui, ils sont vingt-six », a-t-il salué au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite à Paris.
Le locataire de l’Élysée a insisté sur la vocation de cette coalition : « Cette force n’a pas pour objectif de mener quelque guerre contre la Russie », mais bien de garantir la sécurité de l’Ukraine et de renforcer ses capacités de négociation face à Vladimir Poutine. L’objectif est de s’assurer qu’aucune restriction ne vienne poser des limites à l’action de l’armée ukrainienne en cas d’accord de paix signé avec le Kremlin.Le « filet de sécurité » américain
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Un point central de la réunion a concerné la position américaine. Après une visioconférence avec Donald Trump, Emmanuel Macron a assuré que le « soutien américain » serait « finalisé dans les prochains jours ». Volodymyr Zelensky a salué ce filet de sécurité venu de Washington, déclarant : « Nous comptons sur le backstop (filet de sécurité) des États-Unis ». Pour Paris comme pour Kiev, l’engagement américain est une garantie indispensable dans le rapport de force avec Moscou.
Au-delà du volet militaire, Emmanuel Macron a prévenu que l’Union européenne et les États-Unis prépareraient de nouvelles sanctions si la Russie persiste à refuser un accord de paix. « L’alignement américano-européen ne sera que plus efficace », a-t-il assuré, laissant entendre que de nouveaux contacts auraient lieu prochainement entre Washington et Moscou.
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