Un homme de 31 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire pour « meurtre par conjoint » après que sa compagne est décédée mardi à l’hôpital de Pau, a-t-on appris jeudi soir auprès du parquet.
Comme révélé mercredi par la presse locale, une femme de 41 ans, hospitalisée depuis dimanche en état de mort cérébrale au sein de l’hôpital de Pau, est décédée mardi. Les circonstances de la mort « restent confuses », commente le procureur de Pau, Rodolphe Jarry.
Le conjoint placé en détention provisoire
La femme présentait un hématome au niveau de la tête et le parquet de Pau, avisé par la structure hospitalière, avait d’abord ouvert une enquête en « recherche des causes des blessures », indique le magistrat.
Le compagnon de la quadragénaire, interpellé alors qu’il lui rendait visite à l’hôpital, a été mis en examen jeudi, après l’ouverture d’une information judiciaire pour « meurtre par conjoint », indique le magistrat. Il a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. Une qualification qui pourrait être revue selon les avancées de l’enquête, désormais confiée à un juge d’instruction, précise-t-il.
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La victime avait été retrouvée inconsciente, au sol, par les sapeurs-pompiers, intervenus dimanche soir, dans le domicile du couple, à Billère. L’homme, qu’elle fréquentait « depuis le début de l’année », selon le parquet, était trouvé « prostré », à côté.
Un « climat de violences conjugales » décrit par les voisins
L’enquête a dévoilé un « climat de violences conjugales » dans le couple, selon des déclarations de voisinage ou de l’entourage, explique Rodolphe Jarry à l’AFP. Le compagnon mis en examen évoque, lui, des « violences réciproques » et concède « des disputes » le jour des faits, mais pas de violences. Il explique également qu’elle aurait ingéré des médicaments.
L’autopsie a fait état « d’un hématome sous-dural au niveau du crâne », mais des analyses approfondies « sont encore nécessaires » explique le magistrat du parquet. Les conclusions des analyses toxicologiques sont attendues.
Si la victime n’avait jamais déposé plainte pour des violences, « l’homme a plusieurs condamnations à son casier dont une pour des violences aggravées et une autre pour des violences conjugales », précise le procureur de Pau.
En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur publié fin novembre 2024.