À l’issue de la conférence de la « coalition des volontaires » qui se tenait à l’Élysée ce jeudi 4 septembre en présence du président ukrainien, 26 pays se sont engagés à être présents sur le sol, en mer ou dans les airs pour garantir la sécurité de l’Ukraine en cas de cessez-le-feu. 

Une promesse qui constitue non seulement une avancée majeure, mais aussi une forte affirmation de l’Europe vis-à-vis des États-Unis, selon Bernard Guetta, « Nous avons réellement tordu le bras à Trump pour qu’il accepte qu’il y ait des garanties de sécurité données à l’Ukraine et surtout pour qu’il accepte que les États-Unis participent à ces garanties de sécurité », s’est enthousiasmé l’expert en Relations internationales sur RTL. 

Des garanties américaines qui restent toutefois incertaines, nuance-t-il, « car, il est vrai, le débat demeure vif entre Européens et Américains sur le degré d’implication des États-Unis dans ce processus ». Depuis le 18 août,  et la réunion à la Maison blanche, cependant, « le ton a changé », assure-t-il encore.

Un filet de sécurité promis

Alors, quelle forme prendrait le filet de sécurité promis par les États-Unis à l’Ukraine ? « Pour l’heure, une chose reste assurée : le maintien du soutien des États-Unis à l’Ukraine dans la fourniture du renseignement, notamment sur les lieux de bombardement russes », explique-t-il. Une aide stratégique essentielle. 

Autre point de soutien : « C’est une probable participation des États-Unis au financement des armes américaines à destination de l’Ukraine », souligne encore le député européen Renew. « Je ne vous dis pas du que ce soit joué, mais par rapport à la situation de départ, il y a un progrès spectaculaire« , ajoute Bernard Guetta. 

Selon lui, malgré les avancées de l’armée russe, cette aide arrive encore à temps, souligne-t-il en rappelant le contexte historique : « Quand on pense que la guerre a commencé en 2022, ils n’ont pratiquement pas avancé sur let terrain par rapport aux zones qu’ils contrôlaient déjà en Ukraine. »

Quant aux menaces proférées par le Kremlin à l’encontre de l’Europe, qui a évoqué le 3 septembre au soir « des garanties de danger pour le continent européen », Bernard Guetta balaye cela d’un revers de main : « Vous croyez que s’ils se trouvent réellement en face d’un front de 26 pays plus les États-Unis, ils vont continuer à menacer d’envahir des pays de l’Union européenne et de l’OTAN et de l’Alliance Atlantique ? » s’interroge-t-il. « Je ne le crois pas une seconde. », conclut-il.

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