Ferrari a une petite revanche à prendre. L’écurie italienne a vécu un Grand Prix des Pays-Bas cauchemardesque où ses deux pilotes ont abandonné coup sur coup. Alors en Italie, sur ses terres, la Scuderia veut changer la donne. 

Alors qu’ils se battaient pour le Top 5, le septuple champion britannique Lewis Hamilton a été le premier à jeter l’éponge, victime d’une sortie de piste, suivi plus tard par le Monégasque Charles Leclerc, accroché lui par l’Italien Andrea Kimi Antonelli (Mercedes).

Ferrari perd du terrain sur Mercedes

Ce double abandon a été un coup dur pour l’écurie italienne, deuxième au championnat constructeurs, qui a perdu du terrain au général face à Mercedes, troisième. Seuls 12 points séparent actuellement les deux équipes.

Dans le « Temple de la vitesse », surnom donné au légendaire circuit de Monza, Ferrari pourra compter ce weekend sur ses très nombreux tifosi – « une incroyable source de motivation », selon Vasseur – pour se remettre en selle. Avec l’espoir de faire revivre l’« allegria » de la victoire de Leclerc l’an dernier.

« Cette saison, nous sommes davantage compétitifs, a encore insisté le patron français, mais avec un peloton aussi serré (derrière McLaren), nous devons être irréprochables. »

« Sir Lewis » attend toujours de goûter à la joie de son premier podium en GP en rouge. La manche italienne serait l’occasion idéale pour débloquer son compteur, même si le champion sera pénalisé de cinq places sur la grille dimanche pour avoir enfreint le règlement sur la vitesse lors du GP des Pays-Bas.

Piastri veut confirmer, Norris se racheter

 Pour l’heure, l’« allegria » est nettement du côté de McLaren, qui compte déjà 12 victoires en GP sur 15 possibles. Aux avant-postes depuis la première course de la saison, son duo Oscar Piastri-Lando Norris ne cesse d’écoeurer ses concurrents.

A neuf épreuves de la fin, et avant de quitter l’Europe pour l’Asie, les deux pilotes « papaye » sont séparés de 34 points quand le meilleur des autres, le quadruple champion en titre Max Verstappen (Red Bull), est déjà à 104 points du leader Piastri… Une avance qui paraît irrattrapable vu la dynamique des forces.

Norris a cependant perdu gros dimanche aux Pays-Bas : victime d’un problème sur son châssis dans les derniers tours du GP, le Britannique a dû abandonner alors qu’il était deuxième derrière son équipier australien. Cet abandon pourrait constituer un tournant dans la course au titre qui semble de toute évidence promis à un pilote McLaren.

Interrogé dimanche sur ses chances de décrocher une première couronne en F1, Piastri a préféré tempérer : « Je ne dirais pas que mon avance est très confortable, il reste encore beaucoup à faire (…), et tout peut changer très rapidement comme on a pu le constater ».

La course d’après d’Hadjar

Si les malheurs de Norris ont profité à Piastri, ils ont aussi fait les affaires du jeune Isack Hadjar qui a terminé troisième derrière Verstappen, pour sa première saison dans l’élite. A 20 ans, il est devenu le plus jeune pilote français à monter sur un podium de F1.

Sera-t-il capable de poursuivre sur sa lancée ? « Cela va être délicat compte tenu de la très longue ligne droite » au départ, a-t-il reconnu. « Mais historiquement, (l’écurie) a toujours eu un bon rythme ici et Pierre a gagné il y a quelques années », a-t-il aussi rappelé.

En effet, en 2020, son compatriote Pierre Gasly, ancien de chez AlphaTauri (devenu Racing Bulls) et désormais chez Alpine, y avait remporté le seul Grand Prix de sa carrière.

Loin de pouvoir viser la victoire cette année avec un monoplace à la traîne, le Normand de 29 ans tachera d’offrir dimanche quelques points supplémentaires à l’équipe franco-britannique. Incapable de véritablement se mêler à la bagarre, Alpine est dernière au général chez les constructeurs.