C’est en regardant un reportage consacré à la restauration du tableau La Sainte Anne de Léonard de Vinci que Nina Petit a eu une révélation : » J’ai eu devant la télévision un véritable déclic, se souvient-elle. J’ai trouvé ce métier si beau que je me suis mis en tête de devenir moi aussi restauratrice de tableaux. » À vingt ans à peine, Nina quitte donc son Périgord natal pour étudier dans une école lyonnaise. Elle y apprend, d’une part, la restauration picturale, qui implique de redonner de la visibilité à une œuvre en corrigeant des altérations et, d’autre part, puisqu’il vaut toujours mieux prévenir que guérir, la conservation, qui consiste à créer de bonnes conditions d’emballage, de stockage et d’exposition pour ralentir le vieillissement de l’objet.
» Je n’aimais pas beaucoup l’école quand j’étais enfant, nous confie Nina, mais dès que j’ai commencé mes études de restauratrice, je me suis révélée. » Contrainte de s’arrêter après sa licence, faute de financements, Nina continue de se former auprès de restauratrices chevronnées, comme Emmanuelle David et Sabine de Parisot, qui deviennent pour elle de véritables mentors. » Le manque d’argent m’a beaucoup limitée dans mes études,…