Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin après une visite à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, le 25 juillet 2025. (Photo d’illustration)

JOSEPH GROSJEAN / AFP

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin après une visite à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, le 25 juillet 2025. (Photo d’illustration)

PRISE – Un nom devenu trop connoté. Le maire de Vendin-le-Vieil, Ludovic Gambiez, a annoncé ce mercredi 3 septembre avoir demandé au ministre de la Justice de rebaptiser la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, inaugurée par Gérald Darmanin lui-même fin juillet. L’édile déplore en effet « que le nom de [sa] commune soit trop souvent associé, dans les médias, à une image négative ».

Cette demande intervient alors que près de 90 détenus du milieu du narcotrafic ont rejoint entre fin juillet et début août le nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de la prison de Vendin-le-Vieil, l’un des deux centres pénitentiaires les plus sécurisés de France avec sa jumelle, la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne. Le narcotrafiquant Mohamed Amra, dit « La Mouche », y a notamment été transféré.

Le centre est également dans l’actualité alors que plusieurs dizaines de prisonniers de Vendin-le-Vieil ont annoncé avoir lancé lundi une grève de la faim pour demander de meilleures conditions de détention, notamment pour les visites. Ils avaient quelques jours plus tôt tenté d’inonder leurs cellules.

Il demande que la prison « porte un nom qui lui soit propre »

Le maire de la commune du Pas-de-Calais de près de 9 000 habitants explique, dans une publication Facebook, que « la notoriété de Vendin-le-Vieil a largement dépassé les frontières de notre département. »

« Afin de préserver la notoriété positive de notre commune, j’ai interpellé Monsieur Gérald Darmanin, ministre de la Justice, pour que le centre pénitentiaire soit rebaptisé et porte un nom qui lui soit propre, distinct de celui de Vendin-le-Vieil », explique l’édile, qui ajoute néanmoins comprendre « pleinement la nécessité d’une telle administration ».

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Ludovic Gambiez se disait déjà préoccupé en mars dernier, au micro de BFM Grand Lille, à l’annonce de l’inauguration de ce quartier de haute sécurité : « Ce qui nous inquiète, ce sont les transferts, les visites au parloir, les gens qui vont essayer de faire passer des substances au-delà des murs de la prison et la sécurité des agents qui pourraient subir des pressions ».