Publié le
5 sept. 2025 à 12h47
C’est un pan méconnu du chantier de la future FNAC, dans l’immeuble des Variétés, en plein cœur de Toulouse. Si la façade Art Déco classée aux Monuments historiques ne passe pas inaperçue puisqu’elle donne sur Jean-Jaurès, épicentre du métro de la Ville rose, celle située du côté de la rue d’Austerlitz est à l’abri des regards. Or, le chantier y a bien avancé ces dernières semaines. Voici ce qu’il s’y passe.
« Recréer la continuité des arches et des corniches » typiques de Toulouse
« Les premières façades préfabriquées de la rue Austerlitz ont été posées cet été », glisse Julien Berjaud, ingénieur développement chez GreenCity Immobilier, promoteur chargé de l’assistance maîtrise d’ouvrage pour le compte de la foncière Caso Patrimoine, propriétaire du site. Il dévoile une image spectaculaire captée par une caméra perchée sur les toits de l’Hôtel de France, rue d’Austerlitz. De quoi « offrir aux Toulousains un premier aperçu de l’architecture mise en avant par Taillandier Architectes Associés de ce côté de l’opération ».
Vous pourrez distinguer la volonté de recréer la continuité des arches et des corniches déjà présentes sur les immeubles historiques de la rue. À terme, des éléments en terre cuite viendront renforcer cette intégration.
Julien Berjaud
Ingénieur développement chez GreenCity Immobilier
Une « vieille architecture typiquement toulousaine »
« Ces murs en béton de la rue d’Austerlitz ont été préfabriqués en usine, aplat, avec les moulures et les arches », détaille Julien Berjaud. « Ils seront ensuite recouverts par des plaquettes de parement en terre cuite, pour donner à l’immeuble un aspect typiquement toulousain ».
Cette façade reflètera une vieille architecture toulousaine des bâtiments du centre-ville, avec des arches en rez-de-chaussée, ainsi que des corniches au-dessus de ces arches et juste au-dessous du toit. On a voulu recréer cet aspect du patrimoine de manière plus moderne.
Julien Berjaud
Un sacré changement se profile à terme pour la rue d’Austerlitz, où il y a deux ans seulement, quatre immeubles extrêmement vétustes et soutenus par des poutres métalliques (trois d’entre eux étaient même en arrêté de péril) ont disparu du paysage, afin de former avec les locaux de l’ex-cinéma UGC côté allées Roosevelt ceux de la future FNAC.
Voici à quoi ressemblaient les immeubles de la rue d’Austerlitz avant leur destruction : quatre d’entre eux (dont trois qui menaçaient de s’effondrer) ont été rasés sur 30 m de façades… (©Archives / Guillaume Laurens / Actu Toulouse)
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Qui s’installera avec la Fnac ?
Derrière ces murs, les trois premiers niveaux de cet immense immeuble de près de 6 000 m² seront occupés par, la Fnac, qui va donc traverser la rue. Outre l’enseigne culturelle préférée des Français, Caso Patrimoine s’apprête à ouvrir la commercialisation pour deux parties du futur bâtiment : les bureaux qui occuperont le 3e étage sur environ 800 m², et le restaurant qui sera installé, avec son rooftop, au 4e et dernier étage de la bâtisse.
La façade Art-Déco, classée aux Monuments historiques, a été préservée (©Léa Afonso / Actu Toulouse)« Un haut-lieu de l’art de vivre à la toulousaine »
Qui tiendra ce restaurant dont le panorama s’annonce exceptionnel ? « Nous allons lancer la commercialisation à la rentrée », soufflait Sophie Monné, cogérante de Caso Patrimoine avec sa sœur Caroline, début juillet. « On attend de pouvoir sortir le bâtiment. Pour le moment, nous n’avons rien signé avec personne ».
Le lieu reprendra la forme de l’ancienne salle du Théâtre des Variétés. L’acteur qui voudra se positionner devra y être sensible.
Sophie Monné
Cogérante de Caso Patrimoine
« Celui-ci sera composé d’une grande salle bénéficiant du charme et de la hauteur sous plafond de la future charpente apparente de l’immeuble, ainsi que d’une immense terrasse végétalisée » de 400 m², dépeint Julien Berjaud, qui y voit « un futur haut lieu de l’art de vivre à la toulousaine » à deux pas du marché Victor-Hugo.
Pour ce qui est des travaux, « la phase critique était au niveau du sous-sol (notamment avec un tunnel de service de la station de métro Jean-Jaurès qui passe sous le site, NDLR), elle est passée sans encombre », souligne Julien Berjaud. Après la pose de la première pierre avec le grand patron de la Fnac en juillet, les travaux ont avancé bon train cet été, et le calendrier est tenu. La livraison du chantier est prévue l’été prochain et l’ouverture de la Fnac au second semestre 2026.
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