La police municipale et le parquet de Nice viennent de mettre fin à un trafic nauséabond sur la colline du château de Nice.

Comme Nice-Matin le relatait cette semaine, trois personnes arnaquaient les touristes en posant sur leur épaule, parfois de manière insistante, un pigeon paon.

Le but: prendre un cliché insolite. Ils réussissaient, pour une photo réalisée avec le smartphone des visiteurs, à leur extorquer jusqu’à vingt euros. Plusieurs touristes s’étaient plaints auprès de la ville de Nice de ces pratiques agressives.

Un des trois auteurs, interpellé mercredi matin, vient de se voir confisquer les oiseaux au terme de 48 heures de garde à vue. Les deux autres auteurs n’ont pas été retrouvés.

Le procureur de Nice, Damien Martinelli, annonce que les six oiseaux confisqués ont été confiés à l’association de protection animale Stéphane Lamart, reconnue d’utilité publique.

L’association avait déposé plainte et s’était constituée partie civile.

Selon le Procureur de la République de Nice, l’enquête ouverte pour « mauvais traitements infligés sans nécessité à un animal domestique », a été classée sous conditions, l’individu ne présentant pas d’antécédents judiciaires. L’individu se voit infliger, outre la confiscation des oiseaux, une interdiction de paraître dans les Alpes-Maritimes pendant six mois.

Un nouveau procureur référent à la protection animale

Lors de leur saisie au château de Nice, par la police municipale, les six oiseaux étaient confinés dans des caisses pour chat, ou des caisses en carton, exposés au soleil sans eau, avec une nourriture inappropriée. Les plumes de leur queue étaient abîmées en raison de l’exiguïté des cages.

Pire encore, selon le vétérinaire qui les a pris en charge, les animaux étaient porteurs de poux, potentiellement transmissible aux touristes sur lesquels ils étaient posés pour la photo.

Etienne Moreau, vice procureur, qui vient de rejoindre le parquet de Nice, en provenance de Pointe-à-Pitre, est désormais le nouveau référent pour la protection animale. « J’approuve le message fort du parquet qui rappelle qu’il y a des lois et des règlements à respecter en France. Nous resterons extrêmement vigilants vis à vis de tous ces dossiers », réagit Stéphane Lamart, président de la fondation Stéphane Lamart pour la protection des animaux.

Notre photo : Une touriste posant en début de semaine avec un pigeon paon sans imaginer qu’ils étaient porteurs de poux. (Photo DR)