Le 8 septembre 2024, Lilian Dejean était tué par balle près du stade des Alpes. Un an après, ce lundi, des hommages seront rendus à l’agent municipal mort à l’âge de 49 ans et père de deux enfants. Un moment particulier pour ses proches et notamment Stéphane Echinard, son ami d’enfance.
Ce lundi 8 septembre 2025, cela fera donc un an, jour pour jour, que Lilian Dejean a été tué boulevard Jean-Pain à Grenoble. Abattu un dimanche matin par un homme qui venait de provoquer un accident de la route et qui sera interpellé 74 jours après les faits, au Portugal. Le meurtre de cet agent municipal, responsable du service de propreté urbaine de la ville de Grenoble, avait ému toute la capitale des Alpes et même au-delà. Une marche blanche avait d’ailleurs été organisée dans la foulée par ses proches, réunissant un millier de personnes. Et notamment Stéphane Echinard, journaliste au Dauphiné Libéré et ami d’enfance de Lilian Dejean.
« Des souvenirs qui remontent… »
« C’est inoubliable », raconte Stéphane Echinard en pensant à ce dimanche 8 septembre 2024. « On continue à avancer mais on y pense quasiment tous les jours. L’autre jour, j’écrivais un petit édito pour le Dauphiné Libéré sur la rentrée scolaire et je l’ai forcément terminé en faisant une mention à Keziah dont c’était la première rentrée sans son papa. Il y a plein de choses qui nous font penser à Lilian tout le temps. Quand on va en ville, vers le marché de l’Estacade, on voit cette belle fresque qui lui rend hommage. Il y a plein de moments comme ça, plein de souvenirs qui remontent, on y pense vraiment très souvent. »
Un tournoi de basket en sa mémoire
Les amis de Lilian Dejean, qui a grandi au village olympique, ont organisé en juin dernier un tournoi de basket en sa mémoire. « En fait, c’était une idée de Lilian. C’était un bon basketteur et, dès qu’il croisait un ancien, il demandait « quand est-ce qu’on se retrouve pour jouer ? C’est con mais on l’a fait maintenant qu’il n’est plus là. On l’a fait au gymnase de la Villeneuve. On était 60 ou 70 avec un copain de Lilian qui est venu d’Allemagne avec son fils. Des gens venus de Marseille… On s’est retrouvés au siège de l’US Village Olympique à manger des pizzas jusqu’à je ne sais quelle heure. C’est quelque chose qu’on voudra perpétuer. C’est toujours quand il y a des mauvaises nouvelles qu’on se dit qu’il faut qu’on pense au temps qui passe. Là, ça s’impose à nous. »
Âgé de 49 ans, Lilian Dejean a été tué après être intervenu suite à un accident de la circulation. © Radio France – Julien BalidasDes hommages ce lundi 8 septembre
Ce lundi 8 septembre, un an jour pour jour après le meurtre de Lilian Dejean, plusieurs hommages seront rendus : une plaque sera inaugurée devant la mairie de Grenoble en fin de matinée. Ses collègues de la propreté urbaine ont prévu de se recueillir également sur place. Une fresque sera aussi dévoilée sur son lieu de travail (la déchetterie Jacquard) un peu plus tôt. Un moment qui sera forcément rempli d’émotion pour Stéphane et les proches : « Je ne connais pas une personne qui a connu Lilian qui ne pense pas à lui en passant sous le pont du stade des Alpes. Le fait de se retrouver là, ça va être fort en émotion. On va être émus mais, ce qui est paradoxal, c’est que ce sera aussi fort en rigolade. Quand on se retrouve, c’est toujours chouette. C’est ce qu’il faut retenir de Lilian, c’était le sourire. C’était très fort chez Lilian ça, être dans la transmission et dans le lien. Il y a un lien qui s’est retissé à cause de ça et c’est un lien qui va être assez indestructible. On n’oubliera pas. Il y aura le procès et pas mal de choses qui vont se passer derrière mais, collectivement,il ne faut pas qu’on oublie, il ne faut pas que Grenoble oublie. »
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