Ce vendredi 5 septembre, la Solitaire du Figaro Paprec prendra le départ depuis Rouen pour rejoindre Le Havre, puis la baie de Morlaix. Mais avant de voir les bateaux voguer sur les Boucles de la Seine, les Rouennais sont venus une dernière fois admirer les monocoques, qui ont passé une semaine à quai dans leur ville.
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Ce vendredi 5 septembre au matin, les mâts immenses des monocoques tanguent au gré des flots calmes de la Seine. Le calme règne aussi sur le quai Gaston Boulet de Rouen à 10 h. Seuls quelques joggeurs et curieux matinaux sont venus braver la brise fraîche de ce début septembre, afin d’observer skippers et embarcations de la Solitaire du Figaro Paprec.
Pourtant, ce moment d’accalmie est condamné à se muer en tempête, une fois la compétition commencée. Pour rappel, voici les différentes étapes récapitulées en vidéo.
Le silence est d’or ce matin sur les quais. Seuls les cris stridents de quelques oiseaux du littoral viennent troubler le léger bruit du fleuve. Les volatiles, occupés à barboter dans la Seine, ne sont guère dérangés par le passage discret de rares bateaux. Mais à partir de 12h45, les 35 Figaro Bénéteau 3 briseront la surface de l’eau en prenant leur départ.
Juste avant de pouvoir s’approcher des embarcations des skippers, un homme barre le passage. Muni d’une bâche bleue, il s’affaire à la déployer. En quelques minutes, ce qui n’était qu’un voile plastique s’érige en arche pneumatique, l’entrée des skippers dans ce qui marquera un départ fictif de la course. « On installe un petit corridor pour que les marins puissent l’emprunter sans être dérangés avant de rejoindre les bateaux », explique-t-il. Il ne reste plus qu’à attacher la structure solidement pour Maël. Le régisseur technique est affairé depuis tôt ce matin.
Maël est régisseur technique sur la Solitaire du Figaro Paprec.
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© Vincent Constant / France Télévisions
C’est la quatrième Solitaire pour ce technicien chevronné. « La particularité de ce matin c’est qu’il faut monter le pont (Gustave Flaubert). C’est un pont sur poulies, ils vont monter le tablier pour que les bateaux passent, car pour le moment avec la hauteur d’eau, ils ne passent pas avec leurs mâts. Cela ne se fait pas comme cela au pied levé, il faut de la coordination avec les différents services. On a hâte que cela commence, cela marque le début d’un mois intensif, pour la compétition, mais aussi pour l’organisation. »
Une fois les navires partis, pour l’organisation il faudra démonter le village et emmener tout le matériel pour le réinstaller à Roscoff (Finistère).
Quelques promeneurs commencent aussi à s’agglutiner au bord pour jeter un coup d’œil aux monocoques. Chantal et Frédéric sont venus depuis l’autre côté du fleuve pour admirer les voiliers, une dernière fois. « On suit toujours l’évènement, notamment à la radio, donc c’est toujours agréable de venir se promener et d’observer les bateaux », confie ce dernier. Le son des enceintes interrompt l’homme pour annoncer un départ prévu entre 12h45 et 13h30. « Je ne sais pas si on restera jusque-là », lâche Chantal dans un éclat de rire.
Chantal et Frédéric sont venus à pied pour admirer les bateaux une dernière fois.
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© Vincent Constant / France Télévisions
Main derrière le dos, Michel, 88 ans, n’en perd pas une miette. Depuis son arrivée à Rouen en 2020, il n’a jamais manqué le passage des monocoques à Rouen. « Le départ sera un peu tard pour moi et il ne fait pas très beau », regrette-t-il. « Je viens à chaque fois, j’aime bien le bateau, j’ai arrêté après avoir pris ma retraite. Mais je suis toujours avec attention. »
Michel, 88 ans, suivra la Solitaire avec attention, comme chaque année.
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© Vincent Constant / France Télévisions
Le bruit des clés à molettes et des cordes commence aussi à se faire entendre. Les caisses de matériel et les boîtes à outils sont de sortie sur les ponts des skippers. Ce matin c’est l’occasion de pratiquer les ultimes réglages à quai. D’une embarcation à l’autre, certains discutent tranquillement, tandis que d’autres passent de la cale à la proue à toute vitesse. Le ciel gris promet une météo changeante. Peu avant 11h, une averse surgit de nulle part et, par ses gouttes froides, elle vient donner un coup de fouet à certains navigateurs.
Avant le départ de Rouen ce vendredi 5 septembre, les skippers procèdent aux derniers réglages sur leurs embarcations.
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© Vincent Constant / France Télévisions
Eliaz Morineau par exemple, a la mine sérieuse et le regard concentré. Il fait partie des treize « bizuths » de cette édition. Première oblige, comme tous ses collègues néophytes de la Solitaire, il a participé à un brief spécial hier. Lui qui défendra les couleurs de « Demain sans HPV », expliquait dans cet article avoir hâte de retrouver la haute mer et d’y arborer le pavillon de sa cause.
Les 35 bateaux sont partis ce vendredi vers 13h30 en direction de la baie de Seine.