«Si des forces, quelles qu’elles soient, apparaissent sur place, surtout maintenant, au moment où des combats sont en cours, nous partirons du principe qu’elles seront des cibles légitimes », a déclaré Vladimir Poutine lors d’un forum économique à Vladivostok.
Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés jeudi à Paris à contribuer aux garanties de sécurité pour l’Ukraine afin d’empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après l’entrée en vigueur d’une cessation des hostilités qui demeure hypothétique. « Si des décisions sont obtenues pour aboutir à la paix, à une paix durable, je ne vois tout simplement pas de sens à leur présence » sur le territoire ukrainien, a ajouté le président russe. Il a appelé à ce que « personne ne doute que la Russie respectera pleinement » un futur accord de paix.
Zelensky annonce des « milliers » de militaires
Son porte-parole, Dmitri Peskov, a estimé que « les contingents militaires européens et américains » ne « peuvent absolument pas » faire partie des garanties de sécurité pour l’Ukraine. Il a souligné que les intérêts de la Russie doivent aussi être pris en compte. Il a également accusé les Européens d’« entraver » le règlement du conflit. La Russie a signifié à de nombreuses reprises son opposition au déploiement de forces occidentales en Ukraine. Elle considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des causes de la guerre.
« Le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient », avait affirmé jeudi le président français Emmanuel Macron. Que ce soit via un « cessez-le-feu », un « armistice » ou un « traité de paix ». Il n’a cependant pas fourni de précisions sur les contributions de chaque pays.
Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le nombre de militaires déployés pourrait se compter en « milliers ». « C’est un fait, mais il est encore un peu tôt pour en parler » en détail, a-t-il indiqué vendredi, l’une des rares fois ou un nombre, même imprécis, pour ce contingent, est cité. « Il s’agit de choses concrètes sur terre, dans le ciel, dans l’espace maritime, dans le cyberespace, ainsi que du financement de nos forces » armées, a-t-il ajouté.
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Emmanuel Macron a assuré que le soutien américain aux garanties de sécurité serait finalisé « dans les prochains jours » et que les Américains avaient « été très clairs » sur leur participation. « Nous comptons sur le « backstop » [filet de sécurité] des Etats-Unis », avait fait savoir Zelensky jeudi.