Le premier cas de ce foyer a été détecté le 25 juillet. Il s’est ensuite propagé rapidement par l’intermédiaire du moustique-tigre. Jeudi après-midi, quelque 11.000 Antibois ont été destinataires d’un SMS d’alerte de l’ARS.

38 cas de chikungunya ont été détectés à Antibes (Alpes-Maritimes) en un mois et demi selon les derniers chiffres publiés mercredi par l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARS Paca). Le premier cas de ce foyer a été détecté le 25 juillet. «Le virus, qui se propage très rapidement par l’intermédiaire du moustique-tigre, s’est alors propagé autour du patient (voisinage, famille, etc.)», indique l’ARS.

Cinq autres cas autochtones ont été détectés ailleurs dans le département sur la même période, à Nice, Cagnes-sur-Mer, La Gaude et Auribeau-sur-Siagne. L’ARS précise que pour chaque personne atteinte par ce virus, elle mène une enquête et des actions de terrain : «porte à porte dans le voisinage avec les équipes de Santé Publique France, contact individuel avec chaque personne testée positivement, organisation de démoustication avec l’EID, information et sensibilisation des professionnels de santé». En outre, elle souligne le rôle des professionnels de santé, «crucial puisque ce sont eux qui repèrent les symptômes du chikungunya chez les patients qui se rendent en consultation, qui déclarent les cas à l’ARS et qui peuvent délivrer le plus précocement les recommandations de protection des piqûres afin de stopper la chaîne de transmission».


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Communication et sensibilisation

Dans le cadre de ce plan de gestion, l’ARS Paca organise aussi des campagnes de communication localisées pour sensibiliser les habitants qui peuvent être concernés par des cas de chikungunya près de chez eux : envoi de SMS géolocalisés, achat d’espace digital, affichage dans les pharmacies, etc. Ainsi, quelque 11.000 Antibois ont été destinataires d’un SMS d’alerte jeudi en fin de journée.

À l’échelle nationale, la barre des 300 cas autochtones a été franchie cet été, un niveau inédit, selon les données publiées mercredi par Santé publique France. Autre maladie transmise par le moustique-tigre et en augmentation, la dengue a provoqué jusqu’ici dix foyers estivaux en métropole, pour un total de 19 cas, sans atteindre le record de 2024 (66 cas).