Près de 500 personnes, en majorité des Sud-Coréens, ont été arrêtées dans une usine Hyundai-LG, située dans l’État de Géorgie.

ETIENNE LAURENT / AFP

Près de 500 personnes, en majorité des Sud-Coréens, ont été arrêtées dans une usine Hyundai-LG, située dans l’État de Géorgie.

INTERNATIONAL – Coup de filet inédit pour l’ICE. Les désirs de Donald Trump d’expulser un maximum d’étrangers du territoire américain ont pris une toute nouvelle ampleur jeudi 4 septembre dans le cadre d’une grande opération menée par la police de l’immigration dans une usine de l’État de Géorgie.

Dans cette usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG, près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par le Service de l’immigration et des douanes américain (ICE). Ils sont soupçonnés de travailler illégalement aux États-Unis, comme le rapportent le New York Times et CNN.

Le raid, mené jeudi, résulte d’une « enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales », a expliqué ce vendredi 5 septembre Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de « la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des “Homeland Security Investigations” (“Enquêtes sur la sécurité intérieure”) », a-t-il affirmé.

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Selon lui, les 475 personnes arrêtées dans cette usine de la ville d’Ellabell, se « trouvaient aux États-Unis de manière illégale » et « travaillaient illégalement », soulignant au passage que la « majorité » d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne.

Inquiétudes à Séoul

Sollicité par l’AFP aux États-Unis, le constructeur automobile a répondu être « au courant du récent incident » dans cette usine, « surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques » de cette affaire. De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre « de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes ». « Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes », a ajouté l’entreprise.

« À ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n’était directement employée par le groupe Hyundai », a poursuivi l’agent Steven Schrank, assurant donner « priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations ».

Une source proche du dossier avait d’abord annoncé qu’« environ 300 Sud-Coréens » avaient été arrêtés pendant une opération du ICE sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu’à 450 personnes au total. Et le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d’état d’une descente de police sur le « site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie ». « Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention », avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère.

Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des États-Unis à Séoul « de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets » concernant cette affaire.