Objectif 2026. Ce vendredi soir, l’équipe de France lançait sa campagne qualificative pour la prochaine Coupe du Monde. Présents dans le groupe D aux côtés de l’Islande et de l’Azerbaïdjan, les Bleus débutaient leur périple par un déplacement à la Tarczynski Arena pour défier l’Ukraine de Sergueï Rebrov. Pour ce premier défi, Didier Deschamps optait pour un 4-2-3-1 avec Maignan dans les buts, Koundé et Digne sur les côtés, Konaté et Upamecano en charnière centrale. Au milieu, Koné et Tchouaméni étaient associés alors qu’Olise accompagnait Barcola, Doué et Mbappé sur le front de l’attaque.
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En face, les Ukrainiens s’organisaient, eux, en 4-5-1 avec Trubin dans les cages alors que le joueur du PSG Ilya Zabarnyi évoluait lui en défense. En attaque, Dovbyk était lui soutenu par Sudakov, Yarmolyuk et Kaliuzhnyi. Après des premières minutes équilibrées, l’équipe de France prenait progressivement le contrôle des opérations et était récompensée. En jambes, Barcola trouvé sur la gauche, temporisait avant de centrer en direction d’Olise, qui concluait d’une frappe du gauche en finesse (0-1, 10e). Libérée par cette ouverture du score, l’équipe de France poursuivait son entreprise et manquait le break à plusieurs reprises.
Les Bleus font le job !
Après une nouvelle frappe d’Olise repoussée par Trubin (18e), Doué butait lui aussi sur le portier ukrainien (19e) alors que Mbappé voyait lui sa tentative s’envoler (23e). En contrôle, la France poussait encore. Sur un bon service de Doué dans la surface adverse, Tchouaméni contrôlait en pivot avant de tenter une frappe du droit qui passait juste à côté de la cage de Trubin (36e). Au retour des vestiaires, Dembélé succédait lui à Doué, touché, mais la physionomie de cette rencontre ne changeait guère. Solide défensivement, l’équipe de France gérait son avance face à des Ukrainiens valeureux mais limités.
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Dans la dernière demi-heure, les Bleus manquaient une nouvelle fois le break. Sur une très belle passe aérienne de Tchouaméni, Dembélé enchaînait d’une reprise de volée du gauche, à bout portant, mais Trubin s’interposait encore (58e). Rarement inquiétés, les Bleus frôlaient pourtant la correctionnelle dans la foulée. Après un sauvetage miraculeux de Konaté sur sa ligne (65e), Maignan était lui sauvé par son poteau sur une tête de Zabarnyi (66e). Bousculée, la France repartait à l’offensive et Olise se signalait à nouveau mais sa frappe enroulée passait à côté des cages ukrainiennes (68e).
En fin de match, Rabiot faisait son apparition mais les Bleus subissaient un nouveau coup dur. Entré à la pause, Dembélé rechutait et devait céder sa place. Une mauvaise nouvelle qui ne perturbait pas la France. Impressionnant ce vendredi soir, Tchouaméni lançait Mbappé sur orbite. Face à Zabarnyi, l’attaquant du Real Madrid percutait avant de tromper Trubin d’une frappe limpide du droit (0-2, 82e). Un but sécurisant finalement la première victoire des Bleus dans cette campagne qualificative et permettant aux hommes de Didier Deschamps de prendre la tête du groupe D aux côtés de l’Islande.
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L’Homme du match
– Tchouaméni (8,5) : possiblement l’un des plus beaux matches d’Aurélien Tchouaméni avec l’équipe de France. Toujours présent, il a surclassé le milieu de terrain ukrainien et a commencé son festival par une jolie intervention (30e), avant une nouvelle récupération de taille avant la pause (44e). Même dans le temps faible tricolore, il a été très utile pour contrer les offensives adverses. Offensivement, il réalise une sublime ouverture pour Dembélé (52e), avant d’être récompensé par une passe décisive pour Mbappé (82e).
Ukraine
– Trubin (4) : titulaire dans les cages ukrainiennes en l’absence d’Andriy Lunin, le gardien du Benfica n’a rien pu faire sur l’ouverture du score tricolore à la 10e minute. Battu par une frappe chirurgicale de Michael Olise, venue se loger dans le petit filet. Il a néanmoins rapidement réagi, le portier d’1,99 m s’est distingué à deux reprises : d’abord en repoussant une nouvelle tentative d’Olise à la 16e minute, puis en s’interposant avec autorité sur une frappe lointaine et puissante de Désiré Doué dans la foulée. Trubin s’est jeté dans les pieds de Dembélé à la 58e minute, puis dans les airs à la 60e, permettant à l’Ukraine de rester à 0-1. Sur une passe en profondeur de Tchouaméni, Kylian Mbappé a trompé la défense de l’Ukraine et a mystifié Trubin d’une frappe limpide, imparable, au ras du sol (0-2 82e).
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– Zinchenko (4,5) : cadre du vestiaire, international depuis 2015, le nouveau joueur de Nottingham Forest compte déjà 70 sélections à 28 ans. Discret en première période, il n’a pas pu exploiter sa qualité de relance, bien muselée par le pressing français. En revanche, il s’est montré utile lors des courtes phases de possession en défense, apportant calme et justesse pour soulager son équipe. Peu sollicité dans son couloir, il a surtout vu Désiré Doué rentrer dans l’axe pour créer le danger. L’ancien joueur de Manchester City et d’Arsenal a réalisé un centre piqué parfait pour son avant-centre, qui a failli égaliser à la 64e minute. Après un match loin de ressembler à ce qu’il sait faire, il a été remplacé par Voloshyn à la 87e, cinquième et dernier changement côté Ukraine.
– Matviyenko (3,5) : positionné à gauche de la défense centrale aux côtés du Parisien Zabarnyi, Matviyenko portait le brassard de capitaine ce soir. Peu inquiété par le pressing isolé de Mbappé, il a en revanche souffert face aux accélérations d’Olise. Sur l’ouverture du score, comme l’ensemble de la défense ukrainienne, il est resté trop attentiste et n’a rien pu faire pour éviter le but. Malgré une seconde période où il a été très peu sollicité, le capitaine de l’Ukraine a été pris dans la profondeur par Mbappé, tout comme son compère Zabarnyi. L’attaquant du Real Madrid double la mise pour la France, prenant de court la défense ukrainienne.
– Zabarnyi (4,5) : fraîchement débarqué au PSG en provenance de Bournemouth pour 63 millions d’euros, Ilia Zabarnyi était titularisé à droite de la défense axiale, sur son pied fort. L’occasion pour lui de se montrer face au public français, lui qui découvre tout juste la Ligue 1. Mais on l’a peu vu : réputé pour sa solidité défensive et sa qualité de relance, il n’a pas réussi à trouver ses milieux, étouffés par l’intensité imposée par Tchouaméni et Koné. Avec la position, basse et axiale, de Yarmoliuk, le nouveau joueur du club Champion d’Europe s’est grandement écarté à droite. Après le second but de l’équipe de France, sur une erreur de placement de la défense ukrainienne, Zabarnyi n’aura pas rassuré les supporters parisiens.
– Konoplia (3,5) : battu par Bradley Barcola sur son couloir droit, le latéral du Shakhtar a été trop passif et a laissé le Parisien trouver Olise seul dans l’axe pour ouvrir le score dès la 10e minute (0-1). Une entame de match catastrophique pour Konoplia. Sur un centre enroulé de l’extérieur de Désiré Doué, il a toutefois bien intervenu à la 14e minute, un geste qui l’a sans doute un peu rassuré. Malgré cette fragilité défensive, il s’est montré très actif offensivement, n’hésitant pas à multiplier les montées et les appels dans son couloir pour tenter d’apporter du soutien aux attaquants.
– Yarmoliuk (4) : aligné en sentinelle, Yarmoliuk a, malgré lui, finalement reculé d’un cran pour évoluer en défense axiale. Une position inhabituelle qui ne l’a pas aidé. Chargé d’assurer la transition entre l’arrière-garde et le milieu, il a souvent choisi d’allonger le jeu, mais avec peu de réussite. Ses passes ont manqué de précision et il a perdu plusieurs ballons. Fantomatique dans l’impact, il a traversé une première période compliquée, sans véritablement peser ni défensivement ni dans la relance. Après un match moyen, à l’image de ses coéquipiers, Yarmoliuk a été remplacé par Ocheretko à la 83e minute.
– Kalyuzhnyi (4,5) : installé à droite du milieu pour épauler son latéral droit, Konoplia, face à Barcola, Ivan Kalyuzhnyi a été pratiquement invisible. Avec seulement 6 petites sélections à 27 ans, il a sans doute été le joueur le plus discret côté Ukraine, subissant totalement l’impact des Français pendant la première période. Avec une entame de seconde période plus compliquée pour la France, Kalyuzhnyi a réussi à monter d’un cran.
– Sudakov (3,5) : joueur clé de l’Ukraine habituellement, capable de calmer le jeu et de poser le pied sur le cuir quand son équipe en a besoin, Sudakov n’a pas pu montrer toute sa qualité technique. Titularisé dans le milieu à trois des hommes habituellement en jaune, il a presque évolué en attaquant gauche, apportant surtout du soutien à Hutsuliak, qui, lui, a joué très bas. Lors d’une des rares phases de possession dans la surface adverse, il a manqué une passe facile pour Dovbyk, bien interceptée par Konaté à la 37e minute. Idem à la 40e, le milieu de 23 ans a perdu trop de ballons en première période. Sudakov a enroulé son coup franc qui a traversé toute la défense, mais Maignan a stoppé le ballon et l’a renvoyé sur Zubkov qui a frappé le poteau à la 66e. Sudakov a été remplacé par Bondarenko à la 83e minute.
– Zubkov (4) : ancien joueur du Shakhtar comme beaucoup de ses coéquipiers ce soir et désormais à Trabzonspor, Zubkov a évolué comme un second latéral droit, quasiment collé à Konoplia sur le flanc. Très actif offensivement, il a cherché à apporter du soutien sur son couloir, mais a souvent été freiné par Lucas Digne. Il a subi plusieurs tacles rugueux, mais corrects de Tchouaméni, qui ont stoppé les actions ukrainiennes. Un match en demi-teinte pour le natif de Makiivka. Il a été remplacé par Nazarenko à la 76e minute.
– Hutsuliak (4,5) : positionné sur l’aile gauche depuis la suspension pour dopage du prodige Mykhaïlo Mudryk, Hutsuliak n’a pas du tout réussi à mettre en difficulté Jules Koundé. Il a pourtant tenté à plusieurs reprises des courses dans la profondeur, mais a toujours été bien pris par la couverture de Tchouaméni ou par la solidité défensive du Barcelonais. Sur une percée offensive du latéral français, l’ailier ukrainien a très bien défendu et a récupéré un ballon important à la 27e minute de jeu. En seconde période, le joueur de Polessya a été encore plus discret que lors du premier acte. En effet, il a été pratiquement absent du jeu alors que l’action se déroulait de l’autre côté.
– Dovbyk (5) : annoncé sur le départ de la Roma depuis le début du mercato, le joueur de 28 ans est finalement resté en Italie. Assez esseulé durant la première période, le numéro 9 ukrainien a eu du mal à se montrer. Il a souvent joué dos au but, en pivot, mais sans réussite, à l’image de sa déviation ratée pour Zinchenko à la 20e minute. L’ancien joueur de Gérone a beaucoup décroché pour apporter du soutien à ses coéquipiers du milieu, tant Koné que Tchouaméni ont monopolisé le ballon en première période. Dovbyk s’est vu égaliser de la tête à la 64e, sur un centre de Zinchenko, mais Konaté a sauvé le ballon sur sa ligne. Il a été remplacé par Vladyslav Vanat à la 76e minute.
France
– Maignan (6,5) : alors qu’il n’a rien eu à faire durant la première période, le portier milanais a sauvé les Bleus à plusieurs reprises après la pause. D’abord en sauvant un début d’action (64e), avant de détourner une frappe puissante de Sudakov (66e). En fin de match, il remporte également son duel devant Vanat et conserve ainsi ses cages inviolées.
– Koundé (5,5) : peu inquiété en première période, il a beaucoup aidé Doué à progresser depuis son côté droit et s’est parfois placé auprès du milieu de terrain tricolore. Une belle récupération pour amener à un bon contre (38e). En seconde période, il a été logiquement plus en difficulté, mais a été rassurant dans les duels.
– Konaté (7) : si les Bleus ont eu du mal à l’heure de jeu, dans le temps fort ukrainien, le défenseur de Liverpool a été très sérieux tout au long du match et ne s’est pas laissé prendre au piège de Dovbyk. Très bon dans le jeu aérien, il a été solide et notamment sur la seule occasion franche ukrainienne, où il a dévié un ballon sur sa ligne de but (63e).
– Upamecano (6) : très serein en première mi-temps, à l’instar de toute l’équipe de France, et ce, malgré une seule mauvaise remise (42e), le défenseur du Bayern Munich a également bien contenu la menace Dovbyk. On l’a vu légèrement moins serein au marquage vers l’heure de jeu, mais il a repris le dessus sur l’attaque jaune et bleue.
– Digne (5,5) : avec une place de titulaire à aller chercher, Digne jouait gros pour ce premier rendez-vous de la saison. Peu servi par ses partenaires, il a parfois dédoublé avec Barcola sur son côté, mais on ne l’a pas assez vu se projeter en première mi-temps. En difficulté devant Konopliya et Zubkov dans le temps fort ukrainien, il a tout de même réussi à se débrouiller (60e, 74e).
– Tchouaméni (8,5) : voir plus haut.
– Koné (7,5) : aux côtés de Tchouaméni, le milieu de terrain de l’AS Roma a également été impeccable. Si le faible niveau d’adversité en première période lui retire un peu de crédit, il a tout de même fait preuve d’une certaine technique pour créer du danger, avec notamment une seule passe manquée sur les 64 tentées. On l’a vu à l’origine d’un beau décalage pour Mbappé (23e). Touché en seconde période, il a été moins en vue, mais toujours parfait techniquement.
– Olise (8) : le milieu du Bayern Munich prend de plus en plus d’ampleur avec les Bleus. Positionné dans un rôle de milieu offensif, il est d’abord à l’origine de l’action vers Barcola, avant d’ouvrir le score d’un joli ballon placé. Il s’est offert une nouvelle grosse occasion, déviée par Trubin (18e). Mais sa technique a fait beaucoup de bien à l’attaque française. Des bons ballons, des récupérations solides… il aurait même pu bénéficier d’une belle passe décisive, mais Barcola a manqué son duel (76e). Remplacé par Akliouche (90e+2), également pour sa première sélection.
– Barcola (7) : une belle passe décisive d’entrée pour Olise (10e) et beaucoup d’envie sur le terrain. L’attaquant parisien a constamment cherché à provoquer pour créer du danger et chercher ses partenaires. Il manque néanmoins une grosse occasion de but en première mi-temps (37e), avant un gros loupé en fin de match, seul face à Trubin (76e). Un bon match, mais il a manqué un but. Remplacé par Rabiot (76e).
– Doué (5) : un début de match un peu timide, avec parfois un excès de gestes techniques forcés. Un premier tir trop tendre pour inquiéter le grand Trubin (19e). Mais cela a été mieux quand il a permuté de côté avec Barcola, avec une bonne remise dans l’axe pour Tchouaméni (36e). Remplacé à la mi-temps par Dembélé (non noté) : auteur d’une timide entrée, il a manqué une grosse occasion de but devant Trubin (58e)… mais a été contraint de quitter les siens sur blessure. Remplacé par Ekitike (81e), qui fêtait sa première sélection.
– Mbappé (6,5) : légèrement éclipsé par ses coéquipiers d’attaque, le buteur du Real Madrid a parfois pêché dans la construction du jeu. Malgré quelques belles accélérations, il a parfois fait preuve de maladresse dans les passes et les remises. Servi par Tchouaméni, il marque un joli but en éliminant Zabarnyi, mais manque une énorme occasion en tentant de lober Trubin — un geste totalement manqué (90e+2).
Pub. le 05/09/2025 22:54
– MAJ le 06/09/2025 01:56