Julien Arbez n’est pas qu’un photographe animalier, mais plutôt un photographe naturaliste. « Je photographie depuis trente ans des plantes, des champignons, des animaux du Jura. C’est vraiment ma passion. Je ne fais que de l’affût. Je guette les crottes, les pelotes de réjection. Quand j’ai des indices récurrents du passage des animaux, je m’installe et je me cache où l’animal vient manger, chasser, se reproduire. Je suis couché, soit sous un filet, une tente, voire dans l’eau. Je peux faire de très très longs affûts. »
Un vrai travail de détective sans appât ni appeau
« J’ai passé 19 heures couché à attendre des musaraignes, reprend-il. Je choisis un joli paysage autour. Il ne faut être ni à contrejour, ni dans le vent. C’est un peu un travail de détective avant l’affût. Je fonctionne sans piège photo, ni…