« L’Union européenne est en train de perdre toute crédibilité sur la scène internationale en raison de son inaction face à la guerre à Gaza », a estimé vendredi le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, dans un entretien avec l’AFP.
« L’UE n’est pas au rendez-vous de ses responsabilités dans cette crise humanitaire qui confine à l’inhumain », a-t-il dénoncé, regrettant les divisions entre les 27 États membres, incapables de s’accorder pour sanctionner Israël.
La Belgique a décidé d’imposer cette semaine une série de sanctions économiques et consulaires visant Israël et certains ministres du gouvernement Netanyahou.
Bruxelles s’est également engagée à reconnaître l’État de Palestine, aux côtés de la France et d’autres pays, lors de l’Assemblée générale de l’ONU prévue du 9 au 23 septembre à New York.
Cette reconnaissance sera toutefois soumise à deux conditions : la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas et l’exclusion du mouvement terroriste islamiste de tout rôle au sein d’un futur gouvernement palestinien. Pour Maxime Prévot, il s’agit d’envoyer un signal fort et de « faire pression » sur Israël pour répondre à l’ »urgence humanitaire ». « Il existe une obligation morale et légale d’agir pour empêcher qu’un génocide ne survienne », a-t-il conclu.