L’accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne vise à créer un commerce « réciproque, équitable et équilibré ». Force est de constater que de nombreuses voix s’élèvent, y compris parmi les députés européens, pour en souligner l’unilatéralisme. Nul aspect ne semble plus caractéristique de ce déséquilibre que la partie sur l’énergie, où l’Union européenne a accepté d’acheter pour 750 milliards de dollars d’énergie aux États-Unis sur trois ans.
Par Anne-Sophie Corbeau, chercheuse au Center on Global Energy Policy, université de Columbia, États-Unis
Pour Gaz d’aujourd’hui, Anne-Sophie Corbeau revient et décrypte l’accord entre les États-Unis et l’Union européenne qui a fait couler tant d’encre fin juillet.
Plus qu’une surprise, un aboutissement
Nul ne serait surpris de voir le volet énergie occuper une large part de l’accord. Après tout, depuis la crise en Ukraine, les États-Unis sont devenus l’un des plus gros fournisseurs de gaz naturel liquéfié (GNL) de l’Europe. Surtout, depuis l’élection de Donald Trump en novembre 2024, la présidente de la Commission a maintes fois présenté des achats d’énergie, notamment de GNL, plus conséquents, comme un rameau d’olivier pour éviter des droits de douane punitifs. En avril 2025, le président américain a soudainement exigé des achats à hauteur de 350 milliards de dollars –…
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