Menés toute la première mi-temps, Grenoble a dû s’employer pour se défaire d’Aurillac à domicile. Mais malgré le résultat flatteur (38-16) et le bonus offensif, les Grenoblois n’ont pas caché leur frustration, pointant une prestation encore trop brouillonne.

Il aura fallu une mi-temps au FC Grenoble Rugby pour se réveiller, mais les Isérois ont finalement fait le travail à domicile face à Aurillac, en s’imposant avec le bonus (38-16). Longtemps menés, ils ne sont passés devant qu’à la toute dernière seconde de la première période, grâce à une pénalité de Romain Trouilloud, leur permettant de virer en tête à la pause (19-16). Les Grenoblois avaient, jusque-là, cruellement manqué d’efficacité.

Une équipe à deux visages…

Les joueurs du FCG n’ont pourtant pas manqué d’occasions. Rapidement menés 3 à 7, ils ont enchaîné les franchissements… Et les pertes de balle ! Patrick Pezery, entraîneur des avants, est revenu sur ces quarante premières minutes compliquées : « On est restés dans une forme d’individualisme, on a oublié de jouer collectivement, on a brûlé les étapes en tentant des passes sautées… On s’est trop précipités. »

Le retour des vestiaires a vu les Isérois revenir plus sérieux, en patrons : « En deuxième mi-temps, on a simplement respecté le plan de jeu initial. Ça peut paraître bête, mais le résultat parle de lui-même », précise Pezery. Un homme a notamment dynamisé le jeu Grenoblois : Eric Escande. Auteur d’un essai dans la foulée de son entrée, le demi de mêlée a été très précieux dans ce succès.

…encore en rodage

Pas totalement satisfait malgré la victoire, Aurélien Callandret, ailier du FCG, a livré un ressenti nuancé : « Ce n’est pas un match réussi car dans le jeu, ça a été très poussif. C’est une soirée en demi-teinte. On est forcément contents d’enchaîner deux victoires en deux matchs, mais il reste encore énormément de réglages à faire. On a fait preuve de suffisance par moments. » Un constat partagé par son coéquipier, le talonneur Romain Ruffenach, lucide sur les attentes qui entourent son équipe : « On est le FCG, on est attendus. Ce qu’on veut, c’est jouer au rugby, montrer ce qu’on sait faire. Petit à petit, la machine va se mettre sur les bons rails, mais ça ne se fait pas en deux semaines, surtout avec une préparation aussi tardive. »

Patrick Pezery a tenu, lui aussi, à remettre les choses en perspective, soulignant que ce FCG est encore en construction : « On est toujours dans une forme de rodage. Il faut retrouver des repères sur certains aspects du jeu et ne pas oublier non plus qu’on accuse plusieurs semaines de retard dans la préparation par rapport aux autres équipes. On va traîner ce décalage un moment donc il est essentiel de gagner dès maintenant car on finira par payer ce manque de préparation. »