France-Allemagne

29 août | Toulon | La France et l’Allemagne ont réaffirmé leur engagement en faveur du corridor Sud-Ouest pour l’hydrogène (H2Med & Hy-FEN) lors du 25e Conseil franco-allemand, annonçant des études de faisabilité et la réunion d’un groupe de travail conjoint sur les infrastructures transfrontalières.

Les points clés à retenir en lien avec l’hydrogène du 25e Conseil des ministres franco-allemand

2) Mécanisme coopératif pour travailler ensemble sur le cadre d’action de l’UE en matière d’énergie

  • À titre d’exemple, la France et l’Allemagne partagent d’ores et déjà l’avis que l’acte délégué sur l’hydrogène bas-carbone et l’acte délégué relatif à une méthodologie pour les carburants renouvelables d’origine non biologique devraient favoriser l’accélération du développement de ces types d’hydrogène de façon pragmatique et rentable. En se fondant sur le mécanisme de travail défini et en tant que de besoin, la France et l’Allemagne échangeront avec la Commission européenne en vue de la prompte mise en œuvre de leurs solutions respectives, en particulier dans le cadre des actes délégués.

4) Coopération en matière d’infrastructures transfrontalières sur l’hydrogène et mise en œuvre d’une accélération dans le secteur de l’hydrogène de manière pragmatique et rentable

Les deux pays reconnaissent que le développement d’infrastructures européennes spécifiques pour l’hydrogène peut contribuer à un système énergétique diversifié, neutre pour le climat et résilient s’agissant des pays dotés de bouquets énergétiques avec une part élevée d’énergies renouvelables.

  • La France et l’Allemagne réaffirment leur engagement à long terme et leur soutien conjoint à la réalisation rapide d’un corridor de l’hydrogène du Sud-Ouest comprenant les deux projets de pipeline H2Med et HY-FEN. Les études économiques et de faisabilité en cours et à venir devraient confirmer encore davantage l’utilité de ces infrastructures et définir les prochaines étapes de développement des projets ainsi que le calendrier des décisions. Cette initiative, notamment l’alliance du secteur privé pour le corridor du Sud-Ouest H2Med, sera soutenue de manière pérenne par le groupe de travail franco-allemand sur l’hydrogène. La France et l’Allemagne mèneront une discussion conjointe avec l’Espagne, le Portugal et la Commission européenne pour déterminer les besoins en matière d’atténuation des risques. Cette discussion pourrait inclure le partage des risques entre acteurs du marché et acteurs publics en fonction de leurs stratégies respectives.
  • La France et l’Allemagne ont accompagné le développement d’une chaîne de valeur des équipements pour l’hydrogène en Europe, grâce aux projets importants d’intérêt européen commun (PIIEC) dans le secteur de l’hydrogène. Les deux pays veilleront à établir la contribution de ces équipements européens aux différents projets alimentant le corridor de l’hydrogène du Sud-Ouest.
     
  • Améliorer notre compréhension du modèle économique et technique pour la production électrolytique d’hydrogène est important afin de concevoir des mécanismes de soutien et d’incitation appropriés. La France et l’Allemagne s’engagent à travailler ensemble sur ces questions, en lien avec les acteurs de l’industrie et de la recherche.

5) Recherche et technologies innovantes dans le secteur de l’énergie

Dans le cadre de l’appel bilatéral à projets « Développement de la filière de l’hydrogène pour un bouquet énergétique de l’avenir », cinq projets de recherche ont été sélectionnés pour la période allant de novembre 2024 à octobre 2027. Ces projets portent sur de possibles innovations en matière de production électrochimique d’hydrogène, d’infrastructures pour l’hydrogène et d’intégration du système hydrogène. L’objectif de l’appel à projets est de promouvoir des collaborations de grande qualité en matière de recherche. Pour mettre à profit cette dynamique, les deux pays entendent élargir au niveau européen leur coopération bilatérale en matière de recherche stratégique au cours des prochaines années.

La France et l’Allemagne soulignent toutes les deux l’importance capitale d’avoir des prix de l’électricité compétitifs pour les industrie grandes consommatrices d’énergie et par conséquent de maintenir et de renforcer les fondements de la création de valeur industrielle, de la prospérité et de la résilience en Europe. Nous appuierons les efforts déployés pour que ce sujet crucial reste en tête des priorités de l’UE. Un des moyens possibles pourrait être de fixer un prix de l’électricité dans le secteur industriel, appliqué de manière souple et non bureaucratique.