L’Américaine Amanda Anisimova défie, en finale de l’US Open ce samedi (22h), la numéro 1 mondiale Aryna Sabalenka qui va tenter de conserver son titre à New York.

La revanche du combat titanesque de Wimbledon

Lors du dernier tournoi du Grand Chelem à Wimbledon, les deux joueuses ont livré une bataille grandiose en demi-finale sur le gazon londonien.  Au terme d’un combat de 2h36, Amanda Anisimova avait réussi à dompter Aryna Sabalenka en trois sets (6-4, 4-6, 6-4) pour ainsi s’offrir sa première finale en Grand Chelem de sa carrière.

La numéro 1 mondiale biélorusse était ressortie remontée envers son adversaire américaine : «Elle m’a énervée (Amanda Anisimova) en me disant que c’était ce qu’elle faisait tout le temps (célébrer après certains points) ! Je me suis dit que maintenant j’allais lui montrer ce que c’est le tennis», avait glissé Sabalenka après sa défaite.


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Avec trois victoires et six défaites contre l’Américaine, le bilan des précédents duels entre les deux finalistes de l’US Open ne plaide pas en faveur de la Biélorusse.

Après l’humiliation, la résurrection d’Anisimova

Dans une carrière, seulement quelques élus ont la chance de disputer une finale de Grand Chelem… Alors échouer à un match du Graal peut s’avérer dramatique, encore plus lorsqu’on se fait humilier de la même manière qu’Amanda Anisimova contre Swiatek en finale du dernier Wimbledon (6-0, 6-0).

Pourtant, moins de deux mois après, les larmes versées à Londres ont séché et revoilà l’Américaine en finale d’un Grand Chelem. «C’est incroyable de pouvoir revenir de cette façon après Wimbledon», souriait celle qui a pu chasser ses démons en s’imposant face à la Polonaise (6-4, 6-3) en quarts de finale à New York.

Sabalenka pour ses trois précédents ratés

Battue sur le fil en début de saison par Madison Keys (6-3, 2-6, 7-5) lors de la finale de l’Open d’Australie, trop courte contre Coco Gauff à Roland-Garros (6-7, 6-2, 6-4) et frustrée par sa défaite face à Anisimova à Londres… Aryna Sabalenka vit une année contrastée en Grand Chelem.

Après sa qualification obtenue contre une autre Américaine Jessica Pegula (4-6, 6-3, 6-4), la numéro 1 mondiale a relevé quelques axes de progressions avant d’aborder la finale. «Je pense que je dois me faire confiance», analyse la native de Minsk qui prend pour exemple sa dernière opposition face à Amanda Anisimova. «À Wimbledon, j’ai l’impression d’avoir beaucoup douté de mes décisions, c’est la principale raison qui a causé mes nombreuses fautes directes… Elle (Anisimova) a bien sûr joué un tennis incroyable, (mais) je lui ai donné beaucoup d’occasions.»


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Voir une Américaine sacrée à New York

Depuis sa plus tendre enfance, Anisimova n’a «envisagé qu’une chose» quand ses songes l’emmenaient à Flushing Meadows : «gagner le tournoi», a-t-elle souri après sa victoire en demi-finales face à Naomi Osaka (6-7, 7-6, 6-3).

Pour l’Américaine, qui espère succéder aux dernières lauréates nationales Serena Williams (2014), Sloane Stephens (2017) et plus récemment Coco Gauff (2023), «c’est un rêve de toujours qui devient réalité ! Ce tournoi (US Open) signifie tellement pour moi», ajoute Anisimova.

Admirer le plus gros coup droit au monde

La stat est invraisemblable, mais vrai. La Biélorusse Aryna Sabalenka possède le plus gros coup droit du monde hommes et femmes confondus ! L’année dernière, en huitièmes de finale de l’US Open, la numéro 2 mondiale à l’époque avait été flashée avec un coup droit d’une puissance de 80 mph soit près de 130km/h (128km/h).

C’est respectivement en moyenne plus rapide d’1,6 km/h qu’Alcaraz, 3,2 km/h plus rapide que celui de Sinner et 6,4 km/h plus rapide que Djokovic. «J’ai vu mes statistiques en coup droit et je n’arrive pas à croire que c’est si rapide. Je me sens même mal à l’aise de frapper plus fort que les gars. C’est vraiment une stat intéressante», souriait-elle. Une puissance qui lui a justement permis de remporter le dernier US Open en 2024. Un titre qu’elle compte bien conserver ce samedi soir (22h) face à Amanda Anisimova.