L’interview, vendredi sur W9, d’un ancien collaborateur du comité Miss France, qui évoquait des agressions sexuelles de participantes au concours Miss France entre 1990 et 2002, a fait réagir Frédéric Gilbert, président de la société Miss France. Ce dernier s’est fendu, vendredi soir, d’un communiqué sur le réseau social Instagram.

Frédéric Gilbert écrit que « la société Miss France a pris connaissance des allégations rapportées dans le livre Miss France, du rêve à la réalité, de Hubert Guérin, récemment publié, mettant en cause des faits de violences sexuelles et d’atteintes à l’intégrité des candidates, qui se seraient déroulées entre 1990 et 2002, sans citer nommément les personnes concernées ».

Des « allégations » avant le contrôle de la société par Frédéric Gilbert

« Nous ne pouvons juger de la véracité de ces allégations, qui, selon l’auteur, correspondent à une période antérieure à la prise de contrôle de la société Miss France par Endemol, puis par le groupe Banijay, écrit-il. Néanmoins, s’ils étaient avérés, ces faits toucheraient à des sujets qui nous concernent tous profondément : la sécurité, la dignité et le respect de chaque femme. »

« Nous invitons toute personne concernée à saisir les autorités compétentes et à se rapprocher d’un conseil qu’il l’informera précisément de ses droits », ajoute encore le président de la société Miss France.

« Omerta » dénoncée par l’auteur du livre relatant les violences sexuelles

Hubert Guérin, ancien collaborateur de Geneviève de Fontenay au sein du comité Miss France, a publié, fin juin, un livre de témoignages anonymes d’anciennes Miss France, dans lequel sont relatés des comportements inappropriés et des violences sexuelles entre 1990 et 2002. Vendredi, lors de l’émission « Tout beau tout neuf » sur W9, Hubert Guérin explique avoir voulu, avec ce livre, dénoncer ces abus pour que cela ne se reproduise plus.

Interrogé sur l’absence de réaction d’un membre de l’organisation dans son livre, Hubert Guérin dit avoir contacté « le président de la Société Miss France par texto, par téléphone, en demandant des entretiens ». Mais, a-t-il ajouté, « le 28 février 2025, je l’informe officiellement des témoignages. À partir de ce jour-là, mon numéro de téléphone a été bloqué. Ça montre bien qu’il y a une omerta, ça montre bien qu’on n’a pas envie de parler ».