Par
Anaelle Montagne
Publié le
18 avr. 2025 à 11h31
L’étude d’un potentiel projet de métro à Bordeaux avance. Cinq tracés avaient initialement été proposés et Bordeaux Métropole vient d’en sélectionner un, lors d’une réunion regroupant les maires de la métropole. Depuis le 17 avril 2025, on connaît donc l’itinéraire que pourrait emprunter la ligne de métro si elle venait à voir le jour.
Prudence, cependant : l’étude prospective, qui n’en est qu’à la deuxième phase, est loin d’être terminée.
Les deux tracés qui étaient encore en lice
Les conclusions de la phase 1 de cette longue étude avaient été présentées en mai 2024. Deux tracés étaient alors retenus. Ils prévoyaient tous les deux de relier la gare de Pessac au parc-relais de la Buttinière à Lormont en passant par Cenon, l’Arkea Arena et le quartier Belvédère.
La principale différence entre les deux se situait rive gauche, entre la gare Saint-Jean et le pôle universitaire.
- Le corridor 2 devait desservir la gare de Bègles et les nouveaux quartiers d’Euratlantique, Corto Maltese Paludate, Armagnac et Ars
- Le corridor 3 bis privilégiait la desserte de l’existant via la Cité administrative, le CHU, le stade Chaban-Delmas et la gare de Talence Médoquine.
L’itinéraire retenu
Alors que le corridor 3bis était à l’époque « le plus plébiscité », c’est finalement le corridor 2 et sa desserte des nouveaux quartiers qui ont été retenus.
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Il pourrait relier Pessac à Lormont, en passant par Cenon, Floirac, Bordeaux et Talence. Les arrêts desservis seraient les suivants : Pessac Seige, Staps, Creps, Béthanie, la gare de Talence Médoquine, l’hôpital Pellegrin, Mériadeck, la Victoire, la gare Saint-Jean (côté Belcier), Euratlantique, l’Arkéa Arena, la place des Industries, Suzanne-Lenglen, Bastide-Niel, Brazza et la Buttinière.
Le tracé potentiel du métro (l’itinéraire jaune a été retenu). (©Bordeaux Métropole)
L’une des variantes s’étend sur 22 kilomètres et passe également par la Barrière Judaïque ; l’autre, de 20 kilomètres, omet cette bretelle. Dans tous les cas, le métro devrait traverser la Garonne. Il y a deux manières de le faire : l’option souterraine, ou aérienne.
La première a finalement été retenue, car le passage du métro sur le pont Simone Veil « semble impossible, au regard des rayons de courbures de la ligne et du nécessaire positionnement de stations devant l’Arkéa Arena et sur les boulevards », précise la Métropole.
Des tronçons aériens sont envisagés rive droite (Brazzaligne) et sur le campus, « pour maîtriser les coûts du projet ».
Quels critères ?
Le choix de l’itinéraire doit répondre à plusieurs besoins :
- la desserte du centre-ville et ses grands équipements
- l’amélioration de la desserte des secteurs très peuplés, où beaucoup de monde travaille
- l’idée d’offrir un intermédiaire entre les transports TBM, et les trains et bus régionaux
- la nécessité d’alléger le nombre d’usagers des lignes A et B du tram
La phase 2 de l’étude a permis de calculer la fréquentation potentielle de la ligne : 157 000 voyageurs sont attendus chaque jour sur le tracé nord (sélectionné), tandis que le tracé sud en aurait réuni 112 000 au quotidien.
1,7 milliard d’euros minimum
La rentabilité financière, elle, est encore à l’étude. Pour l’heure, les toutes premières estimations s’élèvent à environ 1,7 milliard d’euros pour le tracé nord (le tracé sud aurait coûté 1,8 milliard). C’est sans compter le prix de la maîtrise d’oeuvre, 300 millions d’euros, et le coût du matériel, 150 millions pour trente rames.
Le bilan socio-économique du projet de métro, tel qu’il est considéré aujourd’hui, constitue la phase 3 de l’étude. Elle doit se tenir dans les prochains mois.
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